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Résumé :
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La décennie 1980 a vu naître d'importants changements sociaux au sein de l'entreprise, sous forme de gestion participative. Si des pratiques en continuité avec le passé persistent, ces formes sociales qualifiées de tayloriennes recouvrent des réalités très différentes et incluent un aspect "collaboration" entre syndicats et patronat. A l'inverse, la participation est souvent envisagée comme le moyen d'éviter ou de résoudre des conflits. Il est donc nécessaire d'évaluer ce qui a vraiment changé. La source de ces conflits ne se situe pas dans une insuffisance de participation mais dans les différentes dimensions des rapports établis par le travail et le salaire. La recherche présentée dans cet ouvrage étaye cette thèse. Elle est présentée selon trois approches : historique, empirique et théorique. Le phénomène participatif est plus ancien qu'on ne le pense souvent et a des caractéristiques diverses selon les pays. Les précédents historiques sont analysés à partir de l'observation des Etats-Unis qui présentait deux modèles : avec ou sans syndicats. En ce qui concerne la France, l'étude des évènements de l'histoire des institutions sociales permet de saisir leur logique et de les confronter à l'expérience américaine. La partie monographique compare pratiques anciennes et modernes, à travers deux entreprise : une PME récente et une "forteresse industrielle", Pompey. Cette étude empirique permet de rappeler, malgré la formalisation de la participation, l'existence et la prégnance du rapport salarial et des conflits qu'il génère pour ce qui touche au salaire, à la charge de travail et à l'emploi. Cette constatation soulève des questions quant à la théorisation du participatif dans l'entreprise. Les notions de consensus ou de compromis sont à nuancer lorsque l'on prend en compte que la socialisation passe par l'accession à un revenu monétaire, donc, bien souvent un emploi salarié. Cette "contrainte salariale" rend peu pertinente l'idée de libre choix, qui sous-tend la notion de participation.
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