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Titre : | Significations plurielles de la norme de « bonne distance » dans le travail d’accompagnement (2022) |
Auteurs : | Lise Demailly |
Type de document : | Article : document électronique |
Dans : | Vie sociale (n° 39, 2022/3) |
Article en page(s) : | pp. 19-31 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CARE ; SAVOIR PROFESSIONNEL ; COMPETENCE ; FRANCE ; ETHIQUE PROFESSIONNELLE ; INSTITUTION ; EMOTION |
Mots-clés: | Accompagnement social ; Distance ; Usager |
Résumé : | Le terme de « bonne distance » mobilise, pour parler de la relation et du travail relationnel, une métaphore spatiale, qui évoque un tir bien réglé ou un curseur qui serait à la bonne place entre éloignement et proximité. Cette « bonne distance » a des justifications professionnelles et éthiques. Bien que la formule soit commode, elle est très floue. L’article montre, à partir d’exemples empiriques, comment elle recouvre un certain nombre de conflits : autour du contenu de la professionnalité, des modalités du respect de l’usager, des méthodes de formation à la bonne distance, plus expérientielles ou plus technicistes. Par ailleurs, le contenu de la « bonne distance » est un construit social, soumis à variations historiques, et également sensible aux situations concrètes d’interaction, comme le media de l’interaction, l’âge des usagers, le cadre institutionnel du travail de care. Enfin, l’article montre que si la thématique commode de la « bonne distance » est interprétée de manière psychologisante, elle masque une autre problématique, importante et délicate, celle de la gestion de l’autonomie de l’usager, qui renvoie à des enjeux non seulement psychologiques et émotionnels, mais aussi politiques. L’éthique des professionnels se joue également par rapport aux institutions. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/vsoc.223.0019 |