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Titre : | Les stigmates de la vertu : Légitimer la diversité en entreprise, à New York et à Paris (2022) |
Auteurs : | Laure Bereni |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Actes de la recherche en sciences sociales (n° 241, 2022/1) |
Article en page(s) : | pp. 36-55 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ GENRE ; DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL ; GRANDE ENTREPRISE ; PRATIQUE DE GRH ; METIER DE LA DIRECTION GENERALE ; LEGISLATION DU TRAVAIL ; ETATS UNIS ; FRANCE ; ILE DE FRANCE |
Résumé : | À partir d’une enquête auprès de managers de la diversité dans les régions de New York et de Paris, cet article prend pour objet les formes de légitimation de la diversité dans les grandes entreprises. Il montre à quel point la diversité demeure une catégorie ambivalente, simultanément inscrite dans l’univers gestionnaire et suspectée d’y introduire des éléments hétéronomes. À New York comme à Paris, la légitimation de la diversité repose sur des arrangements organisationnels qui contribuent à euphémiser ses connotations politiques indésirables (sa proximité avec des discours critiques, son association à des conflits de valeurs, ses liens avec des injonctions de puissance publique, et même son orientation civique). Les efforts organisationnels de dépolitisation de la diversité diffèrent toutefois dans les deux contextes. Aux États-Unis, ils se traduisent par l’affirmation d’une stricte frontière fonctionnelle entre respect du droit anti-discriminatoire et management de la diversité, et par la mise en scène quotidienne de la contribution de la diversité au profit immédiatement mesurable. Sur le terrain français, la dépolitisation de la diversité s’appuie plutôt sur les attributs des responsables diversité (non-spécialisation, blanchité, masculinité), qui signalent leur distance aux visions partielles et partiales de la diversité. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/arss.241.0036 |