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Titre : | Plus libres sans les garçons ? : Une analyse des manières de « faire le genre » chez des adolescentes au sein de classes non mixtes en EPS (2018) |
Auteurs : | Antoine Bréau ; Denis Hauw ; Vanessa Lentillon-Kaestner |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Education et formations (n° 98, décembre 2018) |
Article en page(s) : | pp. 5-21 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ DIVISION SEXUELLE DE LA FORMATION ; GENRE ; FEMME ; EDUCATION PHYSIQUE-SPORT ; COLLEGE ; COLLEGIEN ; REPRESENTATION DE LA FORMATION ; EPISTEMOLOGIE ; SUISSE |
Résumé : | Au regard du maintien des inégalités entre les filles et les garçons en classes d’éducation physique et sportive (EPS), la séparation des sexes est une stratégie parfois utilisée par des enseignants et enseignantes dans différents pays. C’est notamment le cas en Suisse romande où l’enseignement de l’EPS au collège rassemble des cours mixtes et non mixtes. Affichant des objectifs visant à lutter contre les stéréotypes de genre et à favoriser une meilleure réussite des filles, la non-mixité en EPS souffre d’un manque d’appuis scientifiques et s’accompagne toujours de nombreuses incertitudes. En donnant la parole à des adolescentes, ce travail a souhaité revenir sur les expériences vécues par des filles en contexte non mixte. S’inscrivant dans une démarche enactive et se basant sur l’analyse du comportement situé des filles et des significations qui s’y rattachent, cette étude avait pour but de repérer différentes manières de « faire le genre » (doing gender) via l’identification de configurations typiques d’actions et d’expériences. À partir de la mise en place de 12 focus groups réunissant au total 56 collégiennes, deux dimensions caractérisant l’expérience vécue par les adolescentes ont émergé de l’analyse : (a) la non-mixité en EPS vue comme un espace de liberté et (b) la non-mixité comme lieu de frustration et de violences de genre. Bien que favorisant, dans une certaine mesure, un meilleur investissement des filles, la non-mixité tend aussi à renforcer les stéréotypes de genre et à rendre plus prégnante encore la division entre la masculinité et la féminité. La diversité des expériences des filles recueillies dans cette étude témoigne aussi que la mise en place d’un enseignement égalitaire passe, au-delà du seul choix de démixer les groupes, par une réflexion autour d’une EPS qui favorise la reconnaissance de tous les élèves et qui respectent le profil de chacun. (DEPP) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://cache.media.education.gouv.fr/file/revue_98/47/7/depp-2018-EF98-web-01_1054477.pdf |