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Titre : | Comment travaillerons-nous demain ? Cinq tendances lourdes d’évolution du travail (2018) |
Auteurs : | Martin Richer |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Futuribles (n° 422, janvier-février 2018) |
Article en page(s) : | pp. 19-36 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TRAVAIL ; MUTATION TECHNOLOGIQUE ; ETUDE PROSPECTIVE ; AUTOMATISATION ; RYTHME DE TRAVAIL ; CONDITION DE TRAVAIL ; AUTONOMIE PROFESSIONNELLE ; TRAVAIL INDEPENDANT ; ECONOMIE NUMERIQUE ; FRANCE ; PROTECTION SOCIALE |
Mots-clés: | Fragmentation |
Résumé : | Les ouvrages, travaux et rapports se multiplient depuis quelques années sur l’avenir du travail à l’ère numérique : « ubérisation » (ou « plate-formisation »), essor du travail indépendant, du travail à la tâche, etc. Sommes-nous à la veille d’une transformation radicale du travail tel que nous le connaissons depuis plus d’un siècle dans son organisation concrète (hiérarchie, taylorisme, etc.) et juridique (contrats à durée indéterminée, mobilité très limitée…) ? Martin Richer, qui observe et accompagne les évolutions du travail et du management dans les entreprises, examine ici les perspectives possibles en la matière. Il relève ainsi cinq grandes tendances : l’extrême fragmentation du travail (décomposition en de nombreuses tâches, recours à de multiples intermédiaires ou différents types de travailleurs, intensification du travail, modification des chaînes de valeur…) ; l’automatisation (renforcée par la diffusion de la robotique et du numérique) ; la plate-formisation (désintermédiation, nouvelles interfaces entre offre et demande d’emploi…) ; l’individualisation (qui modifie substantiellement le rapport au travail et aux attentes à son égard) ; et l’insubordination (qui découle en partie de ce qui précède et confirme le relâchement du lien à l’entreprise). Ces tendances, qui toutes s’appuient sur les évolutions socio-économiques et technologiques que connaissent les sociétés développées, témoignent à la fois de la pérennité de certains modes d’organisation (néotaylorisme, surveillance accrue…), de la multiplication des statuts et des relations professionnelles, et des aspirations diverses des individus à l’égard du travail. Elles sont, comme le souligne Martin Richer, porteuses de nouveaux risques (précarisation, santé…), mais aussi de nouvelles opportunités. Le défi de cette révolution en cours dans le monde du travail est immense ; il incombe à tous (travailleurs, entreprises, responsables politiques…) d’en saisir l’ampleur pour y répondre de manière optimale.(Futuribles) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/futur.422.0019 |