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Titre : | Quand le syndicat devient vecteur d’inégalités : les effets des clauses « orphelins » sur l’association syndicale (2016) |
Auteurs : | Diane Gagné ; Marie-Josée Dupuis |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (vol. 71, n° 3, Eté 2016) |
Article en page(s) : | pp. 393-417 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ORGANISATION SYNDICALE ; RELATIONS PROFESSIONNELLES ; INEGALITES ; INEGALITE SALARIALE ; LEGISLATION DU TRAVAIL ; ETUDE DE CAS ; POMPIER ; POLICIER ; CANADA ; QUEBEC |
Résumé : |
Depuis les années 1980, les syndicats locaux doivent souvent gérer les compressions demandées par la partie patronale lors des rondes de négociation. Disposant de très peu de marge de manœuvre dans sa négociation, le syndicat se voit contraint de choisir entre une précarité généralisée et une précarité réservée à un groupe de travailleurs. Il en arrive à faire des compromis qui l’amènent à devenir un vecteur d’inégalités économiques et sociales, plutôt qu’un moteur d’amélioration des conditions des travailleurs. Les diverses clauses de disparité de traitement confèrent des droits et des avantages différents à certaines catégories de salariés travaillant pour un même employeur, que ce soit en raison de leur statut d’emploi (Bernier, 2011), de leur affiliation syndicale ou de leur date d’embauche (Côté, 2008).
L'objectif principal de cette étude est de traiter des conséquences qu'ont eu la présence de ces clauses « orphelins », ainsi que leur contestation, sur les deux syndicats locaux étudiés. Également, nous souhaitons fournir des pistes de réflexion quant à ses impacts sur le collectif syndical. En effet, nous avons observé, chez les deux syndicats étudiés, que l'on refuse de considérer la double échelle salariale comme étant de la discrimination, et ce, pour deux principales raisons. D'abord, les exécutifs locaux sont peu familiers avec la notion de discrimination. Leurs connaissances se limitent souvent à la discrimination directe, alors que les plaignants allèguent une discrimination indirecte désavantageant les salariés les plus récemment embauchés, et donc plus jeunes. Secundo, les syndicats ne se reconnaissent aucune part de responsabilité dans l'entente intervenue en raison du contexte économique et juridique de la négociation et des fortes pressions exercées par l'employeur. En conclusion, nous aborderons les différents effets de la négociation de clauses « orphelins », soit la persistance des inégalités et la difficulté de mettre en œuvre la norme d'égalité en milieu syndiqué. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |