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Titre : | Une centralisation renforcée par le chiffre ? Les effets contradictoires des indicateurs chiffrés dans la police nationale en France (2014) |
Auteurs : | Anne-CĂ©cile Douillet ; Jacques de Maillard ; Mathieu Zagrodzki |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Politiques et management public (vol. 31, n° 4, octobre-décembre 2014) |
Article en page(s) : | pp.421-442 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ POLICE ; INDICATEUR ; STATISTIQUE ; POLICIER ; ACTIVITE PROFESSIONNELLE ; PERFORMANCE ; CONDUITE DU CHANGEMENT ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; SOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS ; ENCADREMENT ; EVALUATION ; FRANCE |
Résumé : | Les indicateurs chiffrés ont pris une importance croissante au sein de la Police Nationale dans un contexte d’introduction du nouveau management public et de recours croissant aux nouvelles technologies. Au-delà de l’usage politique de ces chiffres, il convient de s’interroger sur leurs effets concrets sur les pratiques et des priorités de la police, en particulier sur un éventuel renforcement du caractère centralisé de l’organisation policière. Le poids grandissant des chiffres s’est traduit par une utilisation accrue de différentes bases de données comme la Main Courante Informatisée et autres tableaux de bord, par l’introduction de primes à la performance ainsi que par un renforcement des équipes chargées de collecter et de transmettre les données. La nécessité de rendre des comptes et de faire remonter l’information à tous les échelons de la hiérarchie, du commissariat au ministère, a contribué à un renforcement de la pyramide hiérarchique tout en réduisant la marge d’autonomie des agents. Ceux-ci ressentent une forme de frustration face à des demandes de plus en plus pressantes d’information et de résultats émanant de la hiérarchie. En découlent un certain nombre de stratégies d’évitement, d’adaptation, voire de tricherie, afin de fournir de bons chiffres en réponse aux objectifs assignés par le niveau supérieur, souvent suspecté de se soucier uniquement des statistiques au détriment de l’efficacité du « vrai » travail policier. Les effets centralisateurs sont ainsi contrebalancés par des pratiques centrifuges. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |