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Titre : | Entre grèves et conflits : les luttes quotidiennes au travail (2008) |
Auteurs : | Sophie BĂ©roud ; Jean-Michel Denis ; Guillaume Desage ; Baptiste Giraud ; JĂ©rĂ´me PĂ©lisse |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Rapport de recherche du CEE (n° 49, juin 2008) |
Article en page(s) : | 173 p. |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CONFLIT DU TRAVAIL ; ENQUETE REPONSE ; RELATIONS PROFESSIONNELLES ; ORGANISATION SYNDICALE ; EXPRESSION DES SALARIES ; SOCIOLOGIE DU TRAVAIL ; FRANCE |
Résumé : | Les mouvements de grève dans les services publics déclenchent, de façon récurrente, des commentaires « définitifs » sur des conflits du travail devenus l’apanage de quelques « catégories privilégiées ». Les agents du public, les cheminots en tête, abuseraient de l’arme de la grève alors que, dans un secteur industriel exsangue, les salariés confrontés aux délocalisations et aux fermetures d’usine, s’orienteraient vers des formes d’action radicales. L’objet de ce rapport consiste à déconstruire ces représentations dominantes en les soumettant à un examen critique et informé. La réalité des conflits du travail en France, dans l’ensemble du secteur marchand, demeure, de fait, largement méconnue. L’intensité des grèves dans les entreprises s’est indéniablement affaiblie au cours des trois dernières décennies sans pour autant signifier la disparition des conflits dans le monde du travail. L’exploitation d’enquêtes statistiques initiées par le ministère de l’Emploi tend même plutôt à montrer une hausse significative du nombre d’établissements touchés par des conflits sociaux entre 1998 et 2004. Ces enquêtes permettent par ailleurs d’appréhender finement une situation beaucoup plus complexe. En mesurant les formes de conflictualité avec arrêt de travail (la grève de plus de deux jours, de moins de deux jours, le débrayage) et sans arrêt de travail (grève du zèle, refus d’heures supplémentaires, manifestations, pétitions), l’analyse permet de restituer la diversité et l’évolution des pratiques contestataires utilisées au quotidien dans les entreprises. Elle montre également comment s’articulent ces formes collectives et des formes individuelles de conflictualité (repérées par les sanctions subies par les salariés, mais aussi leur absentéisme ou leur recours aux prud’hommes), voire comment ces registres se brouillent (par exemple autour des refus d’heures supplémentaires en forte augmentation). Elle confirme enfin que la négociation et l’action collectives, que l’on présente souvent comme des pratiques opposées, ne s’excluent pas mais se combinent, et relativise ainsi fortement l’idée du conflit comme produit du manque de dialogue social. L’analyse de ces différents paramètres permet de comprendre à la fois les continuités dans la pratique de la grève et les transformations en cours, dans des secteurs marqués par différentes formes de précarité. (source : Cee) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.cee-recherche.fr/sites/default/files/webfm/publications/rapportsderecherche/49-greves-conflits-luttes-travail.pdf |
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