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Titre : | Comment se forment les dispositifs de jugement ? Une analyse socio-historique des activités de conseil (1912-1952) (2013) |
Auteurs : | Odile Henry |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Revue française de socio-économie (n° 12, 2013/2) |
Article en page(s) : | pp. 171-190 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ETUDE-CONSEIL-ASSISTANCE ; METIER DU CONSEIL ; INGENIEUR ; ACTIVITE PROFESSIONNELLE ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; LEGISLATION DU TRAVAIL ; SOCIOLOGIE DU TRAVAIL ; FRANCE |
Résumé : | Comment certaines activités professionnelles à forte dimension symbolique – telles que les activités de conseil – parviennent-elles à susciter la croyance nécessaire au maintien et au développement de leurs marchés ? À condition d’être placée dans une perspective historique attentive aux effets de champs, la distinction opérée par Lucien Karpik entre croyance impersonnelle et croyance personnelle est dotée d’une valeur heuristique pour l’analyse du fonctionnement du marché du conseil. Héritier des luttes qui ont opposé depuis le milieu du XIXe siècle les ingénieurs « civils » ou « conseils », adossés à l’industrie privée, aux ingénieurs de l’État, le modèle de la profession libérale, dont les avocats offrent une incarnation exemplaire, est porté par une fraction des ingénieurs-conseils. Disputant leur marché aux hauts fonctionnaires et aux entrepreneurs, ces ingénieurs-conseils cherchent à imposer à leur profession certaines garanties impersonnelles d’indépendance et de compétence. Avec l’extension, lors de la Première Guerre mondiale, des activités de conseil au nouveau domaine des « sciences du travail », ce modèle libéral est bientôt concurrencé par une autre forme de régulation de la profession, fondée sur des réseaux de relations personnelles associant élites patronales et ingénieurs spécialistes de rationalisation du travail. Cet article analyse les luttes qui ont opposé au cours de la première moitié du XXe siècle ces deux fractions du groupe des « conseils » et les conditions de l’échec, dans le contexte autoritaire de Vichy, des projets de création d’un ordre des ingénieurs-conseils. (Revue Française de Socio-Économie) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.cairn.info/revue-francaise-de-socio-economie-2013-2-page-171.htm |