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Titre : | Les congés de formation-conversion et la gestion des mobilités : une étude de cas dans la sidérurgie (1986) |
Auteurs : | Marie-Claire Villeval ; Philippe Méhaut |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 16, octobre-décembre 1986) |
Article en page(s) : | pp. 59-69 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CONGE DE FORMATION ; RECONVERSION PROFESSIONNELLE ; MOBILITE PROFESSIONNELLE ; GESTION DE L'EMPLOI ; FORMATION PROFESSIONNELLE ; ETUDE DE CAS ; INDUSTRIE SIDERURGIQUE ; FRANCE |
Résumé : |
Objets d'un récent et fort investissement institutionnel, les congés de conversion sont apparus initialement dans la sidérurgie et dans certaines firmes de l'automobile. Censés se substituer à d'autres formules de réduction d'emploi, et plus particulièrement aux mesures d'âge, ils constituent en réalité une modalité additionnelle dans la panoplie des mesures de traitement social des licenciements. S'appuyant sur l'étude monographique du processus de fermeture d'une usine sidérurgique de plus de 4 000 salariés, l'article examine pour quelles raisons - caractéristiques institutionnelles et productives, négociations entre les partenaires sociaux - les congés de formation-conversion n'interviennent que comme phase ultime du processus de fermeture, après épuisement des autres formes de traitement social.
Il étudie les contradictions entre l'ambition de « requalification » par la formation - qui suppose une certaine continuité du rapport à l'emploi - et l'objectif même des congés - la cassure des anciennes socialisations professionnelles. L'étude des principales caractéristiques du public, et de la mise en œuvre des congés, révèle un accès sélectif et des trajectoires de formation différenciées. Il faut y voir l'effet de la conjonction des pratiques de l'entreprise et des trajectoires éducatives et professionnelles des salariés. Si les congés participent de la transition professionnelle pour certaines fractions de salariés - et s'inscrivent à ce titre dans les débats et les instruments de la flexibilité - ils apparaissent cependant plus comme un produit conjoint de l'État et des branches rejetant de la main-d'œuvre que comme un élément de reconfiguration de la qualification pour l'accès à des emplois préalablement définis. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3406/forem.1986.1183 |
Documents numériques (1)
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