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Titre : | Le travail, liberté partagée. (1993) |
Auteurs : | Alain Supiot |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Droit social (n° 9-10, septembre-octobre 1993) |
Article en page(s) : | pp. 715-724 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TEMPS DE TRAVAIL ; PARTAGE DU TRAVAIL ; ARDTT ; POLITIQUE DE L'EMPLOI ; TRAVAIL ; TRAVAIL A TEMPS PARTIEL ; TRAVAIL PRECAIRE ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; EMPLOI ; CHOMAGE ; MESURE DU TRAVAIL ; MESURE POUR L'EMPLOI ; FRANCE |
Résumé : | Le partage du temps de travail est une idée ancienne qui avait déjà été proposée durant la crise économique des années trente. La notion de partage du travail fait appel aux principes de solidarité et de progrès social, et l'auteur s'interroge sur la signification et les transformations du travail dans notre société. Le travail forme l'identité de chacun et le chômage en est la destruction progressive qui expose l'individu à la marginalisation. La généralisation d'un contrat de travail "atypique" induirait une opposition entre ceux qui en bénéficient et ceux qui sont toujours sous contrat "typique". Le travail atypique étant rejeté du côté du travail marchandise, l'auteur fait alors remarquer une dualisation du salariat entre le droit du travail, et le travail considéré comme un bien marchand. Les valeurs juridiques autour desquelles s'organise non pas le partage mais la liberté du travail sont donc remises en cause. Il semble bien alors que l'on assiste à un essoufflement de l'Etat providence, et à son incapacité à juguler les hausses du chômage. L'auteur de cet article analyse et recherche les solutions, en essayant de tirer parti des progrès de la productivité et non pas d'étendre aux salariés indéfiniment la logique marchande du travail salarié. En conclusion il apparaît que notre société vit toujours sur une organisation du travail du XIX ème siècle et qu'une analyse fine des mutations du travail permettraient de mieux comprendre la complexité des faits et de fixer le cadre des législations futures. |