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Titre : | En poste à temps partiel. (2000) |
Auteurs : | Michel Lallement |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Travail, genre et sociétés (n° 4, octobre 2000) |
Article en page(s) : | pp. 135-155 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TRAVAIL A TEMPS PARTIEL ; GENRE ; DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL ; CONDITION DE TRAVAIL ; ETUDE DE CAS ; ENQUETE ; FRANCEOrganisme Cité LA POSTE |
Résumé : | Différences de classifications et de salaires, trajectoires de carrières divergentes, le temps partiel est typique de la segmentation sexuée du marché du travail. Temps de travail et vie familiale sous-tendent ainsi les débats autour du temps partiel choisi ou contraint. Cette partition radicale est contestable d'un point de vue microsociologique. L'étude empirique d'une organisation, La Poste, éclaire cette affirmation. L'enquête auprès des agents qui ont opté pour le temps partiel montre que le choix découle de la pénibilité du travail. Le temps partiel est un retrait, une défection, une fuite dans une organisation où les perspectives de mobilité professionnelle sont extrêmement réduites. L'autre raison se situe sur le registre domestique et concerne la prise en charge des enfants. Si travailler à temps partiel n'est pas un véritable choix, l'enquête montre que des marges de négociation existent. Ce statut permet de se maintenir dans l'emploi tout en se tenant à distance d'un monde éprouvant. Ce constat conforte la conclusion d'autres recherches selon lesquelles le temps partiel n'est pas seulement la cause de conditions de travail et de carrières différenciées entre hommes et femmes, mais qu'il en est aussi la conséquence. (source: Revue - travail, genre et societes) |