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Résumé :
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Les approches classiques du chômage et de la précarité ont contribué à construire une image négative ou misérabiliste, du chômeur victime et en attente d'emploi. Face à cette naturalisation du chômage, des sociologies ont tenté de mettre le chômeur et ses modes de vie, et non plus le travail, au centre de leurs analyses. Au début des années 1980, elles évoquent encore l'expérience du chômage en relation avec celle du travail, puis elles vont s'intéresser progressivement aux modes de vie des chômeurs. Les périples de quatre jeunes, suivis entre 1995 et 1996, ont permis d'appréhender le chômage comme un espace social structuré et dynamique dans lequel les chômeurs ont un rôle actif. La prise en compte des pratiques et des discours, logiques et cohérents, montre qu'à côté du travail se forgent des expériences, se mettent en oeuvre des pratiques de débrouillardise, des activités autonomes, des sociabilités, des temporalités différenciées et une construction d'identités individuelles et collectives qui sont source d'épanouissement personnel et qui organisent les modes de vie. Ceci interdit, dès lors, la description du chômage à travers celle d'une identité toute virtuelle du chômeur.
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