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Résumé :
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L'analyse des caractéristiques de la pauvreté en Europe montre qu'elle est globalement stable depuis le début des années 80, bien que le taux de chômage y ait doublé. Le Royaume-Uni est une exception car la baisse récente du taux de chômage s'y traduit par une augmentation de la pauvreté. Aux Etats-Unis, au contraire, il existe une corrélation positive entre chômage et pauvreté. Cette complexité des liens entre les deux phénomènes soulève la question des politiques publiques de lutte pour la réduction des inégalités. Cependant, la pauvreté est une notion relative et trois approches peuvent être proposées : une mesure monétaire, une basée sur le cumul des difficultés de conditions de vie et une mesure subjective construite sur la représentation qu'ont les ménages de leur aisance financière. Cela permet d'identifier trois niveaux de pauvreté : 2 % des ménages sont pauvres au sens des trois définitions, 10 % ont de bas revenus et 25 % ont des besoins mal satisfaits. L'évolution de la proportion de ménages pauvres est influencée par les politiques d'indemnisation du chômage. On observe une tendance à la mise en place de contreparties en termes d'activité ou de recherche d'emploi. Mais l'idée selon laquelle il y aurait un lien entre indemnisation du chômage et désincitation à la reprise d'emploi est écartée. En France, le chômage de longue durée a triplé depuis le début des années quatre-vingt. En réponse à cette progression, les politiques d'emploi ont suivi successivement trois logiques : l'amélioration des capacités de réinsertion des chômeurs, les contrats aidés et le développement des emplois d'intérêt général et d'insertion. Mais des mesures visant à améliorer l'efficacité de la réinsertion doivent être mises en place.
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