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Résumé :
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Dans quelle mesure la rupture du lien conjugal fragilise-t-elle les liens familiaux, voire l'ensemble des liens sociaux, et conduit-elle parfois à l'exclusion ? La lecture sociologique des trajectoires familiales après un divorce révèle la diversité et la complexité des situations. La reconstitution historique des représentations savantes et institutionnelles des séparations et divorces permet de repérer les contenus et les mécanismes de la production normative à l'oeuvre du côté de l'ordre social. Si ces ruptures ont toujours été considérées comme source de risques, ceux-ci sont différents selon les époques et les savoirs dominants : risque moral, économique, éducatif, risque de pauvreté et, récemment, risque de désinsertion et donc de dépendance à l'égard de la solidarité publique. Les analyses contemporaines s'appuient sur les concepts de capital social, de réseau de sociabilité, de support social, de parentèle ou de lien familial qui correspondent à l'enjeu socio-économique de l'exclusion. L'étude de la trajectoire d'un échantillon de parents séparés ou divorcés permet d'évaluer la vulnérabilité de ces ménages, de prendre la mesure des solidarités familiales, de l'entraide des proches et ce sur quoi elles se fondent. C'est également l'occasion de déterminer les mécanismes et les facteurs de la recomposition familiale, les processus de définition de rôles et les repérages normatifs auxquels les acteurs font appel ou qu'ils construisent.
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