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Titre : | L’efficacité des politiques d’intégration dans l’amélioration du taux d’emploi des personnes d’origine étrangère (2023) |
Auteurs : | Ilse Ruyssen ; CĂ©line Piton |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Reflets et perspectives de la vie Ă©conomique (Tome LX, 2022/1) |
Article en page(s) : | pp. 77-93 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE ; STATISTIQUE D'EMPLOI ; POLITIQUE PUBLIQUE ; MIGRATION ; UNION EUROPEENNE ; EUROPE ; NIVEAU DE FORMATION ; INSERTION SOCIALE |
Résumé : | Dans toute l’Europe, l’intégration des immigrés sur le marché du travail a tendance à être plus lente que celle des natifs. Cet article analyse empiriquement le rôle joué par les politiques d’intégration dans la réduction de cet écart dans les pays de l’Union européenne (UE). En nous appuyant sur l’indicateur de politique d’intégration pour migrants (MIPEX), nous constatons que les pays ayant des politiques plus développées en faveur de l’intégration des immigrés ne disposent pas nécessairement d’un taux d’emploi des personnes immigrées plus élevé. Cette constatation est due au fait que différents types de politiques ont des effets opposés : alors que les politiques favorisant le regroupement familial, luttant contre la discrimination et permettant la participation politique semblent augmenter l’intégration des personnes d’origine étrangère sur le marché du travail, une plus grande mobilité sur le marché du travail, ainsi qu’un accès plus large à la résidence permanente et à la nationalité sont négativement liés au taux d’emploi des immigrés. En outre, nos résultats confirment que l’intégration des immigrés sur le marché du travail varie en fonction de la composition des compétences de la population immigrée. Un plus haut niveau d’éducation favorise l’intégration. La composition de la population immigrée au sein d’un pays en termes de niveaux de qualifications, pourrait toutefois être également influencée par les politiques d’intégration dans les pays de destination potentiels, une hypothèse que nous testons également. Nous montrons que les politiques d’intégration agissent effectivement comme un facteur d’attraction. Cependant, il semble que les politiques d’intégration plus élaborées affectent principalement le nombre d’immigrés hautement qualifiés entrant sur le territoire, mais pas le nombre d’immigrés moyennement ou faiblement qualifiés. Des facteurs différents semblent donc être en jeu pour les personnes faiblement et moyennement qualifiées, mais une fois déplacées, nos résultats montrent que ce sont elles qui bénéficient le plus des politiques d’intégration. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/rpve.601.0077 |