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Titre : | Les Situations de Collaboration Capacitante (ECS) : intérêt pour l’analyse des collaborations humain-technologie de l’industrie contemporaine (2022) |
Auteurs : | Nathan Compan ; Fabien Coutarel ; Daniel Brissaud ; GĂ©raldine Rix-Lievre |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Le travail humain (vol. 85, n° 3, 2022/3) |
Article en page(s) : | pp. 211-240 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ NTI - NOUVELLE TECHNOLOGIE DE L'INFORMATION ; MUTATION TECHNOLOGIQUE ; FRANCE ; ENTREPRISE ; TRAVAIL COLLABORATIF ; ETUDE DE CAS |
Mots-clés: | ECS-Situations de Collaboration Capacitante |
Résumé : | Quelle que soit la technologie émergente ciblée, la performance réelle est toujours socio-technique. Ainsi, lors de l’implémentation d’une technologie émergente, la question décisive n’est pas « Qu’est-ce que la technologie émergente permettra de faire ? », mais « Qu’est-ce que l’humain sera capable de faire avec la technologie émergente ? ». La situation de collaboration capacitante (Enabling Collaborative Situation, ECS) correspond à une situation de travail où l’humain et la technologie émergente collaborent, permettant à l’humain d’étendre ses possibilités d’action. Dans cet article, l’intérêt de l’ECS est étudié pour l’analyse de situations de travail existantes. L’ECS pourrait également être utile en conception, du fait des exigences qu’elle fixe en faveur du déploiement de l’activité. Une étude de cas multiples a été mise en œuvre afin d’étudier l’intérêt de l’ECS pour comprendre les réussites et les échecs de projets récents d’implémentation technologique dans deux entreprises de l’industrie. Les résultats de l’étude montrent que l’ECS propose une analyse plus riche et précise que ne le permet l’expression de la satisfaction (ou de la non-satisfaction) des acteurs. En effet, dans les deux cas, les acteurs sont satisfaits du projet, alors que l’analyse de l’ECS ne montre pas de développement de l’activité. Seul le premier critère de l’ECS, relatif à la performance, semble pris en compte spontanément par les acteurs. Les deux autres critères, concernant respectivement l’accroissement des possibilités et manières de faire, d’une part, et la conception continuée dans, par et pour l’usage, d’autre part, ne sont pas portés spontanément dans les projets étudiés. Ceci confirme que l’ECS fournit des exigences supplémentaires en faveur de la qualité de la situation de collaboration, du point de vue de l’extension des capacités d’action. En ce sens, l’ECS serait particulièrement pertinente pour apprécier les possibilités d’instrumentalisation de l’artefact technologique par l’activité. S’ils doivent être confirmés et enrichis par de nouveaux travaux, ces résultats suggèrent que l’ECS pourrait constituer un moyen utile de rendre compte de la réalité contrastée des projets, d’identifier les axes d’amélioration des conduites de projet, et de guider de manière plus exigeante les concepteurs dans leur prise en compte du déploiement de l’activité. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/th.853.0211 |