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Titre : | Filière économique du vélo |
Auteurs : | Guillaume Gouffier-Cha |
Type de document : | document Ă©lectronique |
Editeur : | Paris : Ministère des Transports, 2022 |
Format : | 81 p |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TRANSPORT URBAIN ; RAPPORT ; FRANCE ; ACTIVITE ECONOMIQUE SECTORIELLE ; EDUCATION PHYSIQUE-SPORT ; TOURISME ; METIER EN EMERGENCE ; MUTATION TECHNOLOGIQUE ; CHANGEMENT SOCIAL ; LOGISTIQUE |
Mots-clés: | Vélo |
Résumé : | Depuis plusieurs années on observe un changement des usages du vélo : pour de plus en plus de Français le vélo devient un mode de déplacement du quotidien. L’État a présenté en 2018 un Plan vélo qui peut être considéré comme le début d’une reconnaissance du vélo comme mode de transport avec un objectif de passer sa part modale de 3% à 9% d’ici 2024, puis à 12% en 2030. La révolution des pratiques observée aujourd’hui entraine un besoin en équipement de qualité. En outre, ce besoin en équipement arrive au moment où le vélo connaît des évolutions technologiques majeures avec le développement du vélo à assistance électrique (VAE) et du vélo cargo. Entre 2019 et 2021, le nombre de VAE vendus est passé de 400 000 à 700 000 et il devrait s’en vendre plus d’un million par an d’ici 2025. Concernant les vélos cargos, le besoin est estimé à 300 000 d’ici à 2027, ce qui signifie de passer de 11 000 vélos cargos vendus par an à 60 000 unités. Dans un secteur très fortement dépendant de l’Asie depuis plusieurs décennies, produire en France plus de vélos est un véritable enjeu industriel. Aujourd’hui, sur les 2,685 millions de vélos vendus en France, seuls 690 000 y sont assemblés. Pour réussir ce pari de réindustrialisation, il est nécessaire : d’investir dans le développement et la modernisation des usines, d’investir dans les outils de production, d’invertir dans l’innovation afin d’identifier les futures ruptures technologiques du vélo. Le travail entre les différents acteurs de la filière vélo doit être développé, ainsi que les échanges avec les acteurs d’autres filières afin de créer des partenariats de production de composants, comme avec la filière automobile ou la filière aéronautique par exemple. Enfin la production de vélo en France, qui est écologiquement et socialement plus vertueuse, doit être reconnue à travers la mise en place d’un label France Vélo et la structuration d’un marché de seconde main. L’enjeu économique du développement du vélo ne se limite pas au défi industriel. L’écosystème du vélo est divers et comprend aussi les secteurs des services, de la réparation et de la maintenance, de la cyclologistique et du vélo tourisme. Un nombre important d’emplois pourraient y être créés dans les prochaines années, plus de 100 000 emplois d’ici à 2050 selon plusieurs estimations. Les perspectives de développement économique sont importantes pour le secteur du vélo, mais elles demeurent conditionnées à la structuration de la filière, à la création de formations professionnelles pour l’ensemble des métiers du secteur, au développement des infrastructures cyclables qui sont encore grandement insuffisantes en France. Pour cela, Il est nécessaire de créer un comité de filière rassemblant l’ensemble des acteurs économiques du vélo et d’actualiser le plan vélo de 2018 dès cette année afin de disposer de tous les outils pour poursuivre le développement du vélo en augmentant le fonds mobilités actives à hauteur de 400 millions d’euros par an pour accélérer réellement le développement des infrastructures cyclables dans tous les territoires. Ce rapport a vocation à alimenter les travaux pour développer la pratique du vélo en France et favoriser le développement économique du secteur. Les propositions formulées ouvrent de nombreuses pistes et mobilisent aussi bien les acteurs privés, publics qu’associatifs, la répartition entre eux restant à préciser. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.vie-publique.fr/rapport/283777-filiere-economique-du-velo |
Documents numériques (1)
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