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Titre : | Temporalités de la recherche : Dossier (2013) |
Auteurs : | Caroline Lanciano-Morandat, dir. ; Paul Bouffartigue, dir. |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Temporalités (n° 18, 2013) |
Article en page(s) : | mis en ligne le 19 décembre 2013 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ACTIVITE DE RECHERCHE ; TEMPS ; PROJET ; CHERCHEUR ; ENSEIGNANT ; FINANCEMENT DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ; CONDITION DE TRAVAIL ; FRANCE ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; RECHERCHE-DEVELOPPEMENT |
Résumé : | L’ensemble des articles présentés traite donc ici des nouvelles temporalités de la recherche compte tenu de ce contexte économique et social. Ils ne s’intéressent qu’au cas français. Les articles se partagent entre deux types de contributions : 1- ceux qui réfléchissent sur les conséquences des financements et de la mise en forme de la recherche en projet sur les temporalités de la recherche, et traitent de façon privilégiée des changements en termes d’organisation et de pratiques collectives ; 2- ceux qui montrent comment la multiplicité et l’intensité des travaux imposés aux enseignants-chercheurs et aux chercheurs brouillent leurs temporalités professionnelles et domestiques, lesquelles sont centrées sur les modalités de la « disponibilité temporelle » au travail de ces professionnels (Bouffartigue, Bouteiller 2012) et sur le fort engagement qui leur est imposé dans ce métier. La plupart des terrains relève d’une seule discipline, ou d’un ensemble de domaines scientifiques au sein des sciences exactes, un seul article traitant des sciences humaines et sociales, l’histoire. Ils concernent quasi exclusivement les sciences expérimentales. Malheureusement, aucune contribution ne met en comparaison les contraintes temporelles des différents types de recherche (théorique/expérimentale ; fondamentale/appliquée etc.). Les enquêtes portent principalement sur la recherche académique, la recherche industrielle n’étant envisagée que dans deux cas. Si les auteurs de ces contributions, pour la plupart chercheurs en sociologie ou en science politique, se sont facilement saisis du thème des évolutions des temporalités liées aux nouveaux modes de gestion, c’est à n’en pas douter, en raison de leurs expériences en cours, liées aux effets, sur leurs emplois du temps, des réformes des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche en France comme en Europe. Nous pouvons regretter que l’appel à articles n’ait pas mobilisé les historiens de la science, ni même les spécialistes de la diffusion et de l’appropriation des savoirs et des savoir-faire par d’autres groupes sociaux. Il n’a pas non plus été l’occasion de s’interroger sur les évolutions du marché du travail des scientifiques, sur le mouvement de précarisation qui se poursuit d’années en années dans ce secteur. Peut-être, notre texte de sollicitation était-il trop focalisé, trop lié à des préoccupations « chaudes », quotidiennes, pour intéresser ces chercheurs ? Le choix de traiter dans un même numéro à la fois de la recherche académique et de la recherche industrielle en a aussi peut-être déconcerté certains ? Mais cette concentration des contributions sur une thématique particulière, alors que d’autres ont été négligées, dénote la segmentation des réflexions sur la recherche, et peut-être la crainte qu’il y a à s’affronter à des objets en relation avec nos propres pratiques. Il convient donc que nous poursuivions et élargissions les réflexions dans ce domaine. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.4000/temporalites.2540 |