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Titre : | Inégalités primaires, redistribution : comment la France se situe en Europe (2020) |
Auteurs : | Julien Rousselon ; Mathilde Viennot |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Note d'analyse (n° 97, décembre 2020) |
Article en page(s) : | 16 p |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ INEGALITES ; FRANCE ; EUROPE ; COMPARAISON INTERNATIONALE ; POLITIQUE SOCIALE ; INEGALITE SALARIALE ; REVENU |
Mots-clés: | Redistribution ; Prélèvement obligatoire |
Résumé : | Les inégalités de revenu disponible des ménages, après prélèvements obligatoires directs et prestations sociales en espèces, sont relativement bien connues et le constat associé est consensuel :la France apparaît relativement égalitaire en comparaison européenne. Encore convient-il de faire la part des choses entre ce qui est dû à la situation avant redistribution (inégalités primaires) et ce qui est attribuable à la redistribution en tant que telle. Une telle analyse soulève de nombreux enjeux méthodologiques. En particulier, comment considérer les prestations de retraite ? Le système de retraite étant principalement assurantiel, mais avec des composantes importantes de redistribution, affecter les retraites en bloc soit aux revenus primaires, soit à la redistribution est contestable. Nous choisissons de les intégrer aux revenus primaires, mais en testant la robustesse des résultats obtenus à ce choix. Par ailleurs, faut-il considérer le salaire net, brut, ou « superbrut », y compris les cotisations employeur ? Nous choisissons de retenir ce dernier, car il correspond à ce que l’employeur est prêt à payer en contrepartie du travail effectué. Une fois rappelés ces points de méthode, les principaux résultats sont les suivants Les inégalités primaires sont en France un peu inférieures à la médiane européenne et à celles de nos grands voisins. Ce résultat reste vrai si l’on se concentre sur les non-retraités. La France réduit plus fortement qu’ailleurs les inégalités primaires, cette réduction étant effectuée à quasi-parité par le biais des prestations sociales (hors retraite) et celui des prélèvements obligatoires directs, alors que les seconds représentent une masse six fois plus importante. Les prestations sociales réduisent plus massivement les inégalités en France qu’en médiane européenne, du fait d’un ciblage et, dans une moindre mesure, d’un volume un peu plus important que la médiane. Les prélèvements obligatoires sont eux aussi plus redistributifs en France, mais cette fois-ci essentiellement du fait de leur volume, leur ciblage ne dépassant guère la médiane européenne. L’importance de notre système socio-fiscal ne résulte donc pas de l’inefficience d’un système qui viserait à compenser de fortes inégalités primaires plutôt que de les traiter à la racine. Des marges de manœuvre existent cependant pour améliorer la performance redistributive de ce système. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.strategie.gouv.fr/publications/inegalites-primaires-redistribution-france-se-situe-europe |
Documents numériques (1)
fs-2020-na-97-inegalites-primaires-redistribution-decembre.pdf Adobe Acrobat PDF |