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Titre : | Être sociologue de l’éducation et militant pour une pédagogie nouvelle et populaire : une impossibilité théorique pour la sociologie française de l’éducation dominante dans les années 1980 et 1990 ? (2020) |
Auteurs : | Henri Peyronie |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Les Sciences de l'éducation...Pour l'ère nouvelle (vol. 52, n° 2, 2019/2) |
Article en page(s) : | pp. 61-100 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ SOCIOLOGIE DE L'EDUCATION ; SOCIOLOGUE ; INNOVATION ; PEDAGOGIE ; EDUCATION ; ETUDE HISTORIQUE ; CLASSE POPULAIRE ; EPISTEMOLOGIE ; FRANCEAuteur Cité ISAMBERT-JAMATI Viviane ; SNYDERS Georges ; LANGOUET Gabriel ; PLAISANCE Eric ; TESTANIERE Jacques |
Résumé : |
Cet article opère un retour critique sur le courant de la sociologie française de l’éducation centré sur l’évaluation socialement différentielle de pratiques scolaires induites par des «innovations», dans les années 1980-1990. Au-delà du socio-linguiste britannique B. Bernstein, que l’on peut considérer comme le pionnier de cette orientation de recherche, l’auteur distingue trois générations d’universitaires français qui ont fait exister ce courant. Si deux figures de la première génération des chercheurs de la discipline des Sciences de l’éducation (V. Isambert-Jamati et G. Snyders) ont nourri l’émergence de cette orientation de recherche, c’est avec le Suffit-il d’innover ? de G. Langouët (1985) et avec une «deuxième génération» de chercheurs que ce modèle de référence s’impose. Celui-ci est souvent durci lors de la réception des publications de recherche qu’il oriente. Il se rigidifie dans les travaux d’une «troisième génération», en même temps qu’il s’affaiblit comme modèle de référence.
En reconstituant le contexte théorique, idéologique et politique de cette époque, l’auteur identifie une «faille» principale dans ce rejet indifférencié des innovations pédagogiques : l’absence de travail en vue d’une identification de différences parmi les innovations quant à leurs visées sociales et quant à leurs effets sociaux escomptés. Il analyse ensuite les raisons probables de cette faille. Trente années plus tard, le contexte théorique et idéologique s’étant modifié, l’auteur évoque «un renouvellement épistémologique» caractérisé par des travaux pluri-disciplinaires en équipe ou en réseau, qui intègrent la variable des intentions pédagogiques et des pratiques professionnelles de l’enseignant dans son rapport à la division sociale, s’attardent sur les processus d’appropriation des contenus de savoir par les élèves, et qui restaurent la question de la construction des inégalités éducatives, en conjuguant entre eux des cadres épistémologiques multiples. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/lsdle.522.0061 |