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Titre : | Vieillir dans l’art. Revisiter les trajectoires des artistes “modestes” : Dossier (2019) |
Auteurs : | Marie Buscatto |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Recherches sociologiques et anthropologiques (n° 50/2, 2019) |
Article en page(s) : | mis en ligne le 01 décembre 2019 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ARTISTE-PEINTRE ; CHEMINEMENT PROFESSIONNEL ; METIER D'ART ; FRANCE ; METIER DU SPECTACLE ; INEGALITES ; DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL ; SUISSE ; EUROPE |
Résumé : | Tel est justement l’objet de ce numéro spécial : dévoiler les ressorts subjectifs et objectifs sous-tendant le maintien dans l’expression artistique des artistes “modestes” – soit la grande majorité des artistes – aussi bien dans les premières années de la trajectoire qu’une fois les 35-40 ans pas¬sés, quand la trajectoire s’est relativement stabilisée3. Comme déjà indi¬qué, ces artistes sont “modestes” au sens où leur reconnaissance artistique est faible, où elles/ils doivent trouver d’autres modes de subsistance que la création et où elles/ils font toujours œuvre d’art mu·e·s par leur idéal artis¬tique – et n’ont donc pas abandonné la création devant les difficultés expé¬rimentées en raison d’un sentiment profond que telle est leur vocation per¬sonnelle. Doit-on plutôt y voir le fruit du “piège de la passion” (Balla¬tore/Del Rio Carral/Murgia, 2014) qui rendrait impossible à ces artistes l’abandon de leur vocation première même lorsque son exercice est des plus ingrat et difficile à mettre en place ? Doit-on plutôt en conclure que les artistes qui se maintiennent “malgré tout” trouvent d’autres justifica¬tions à leur acte ? Les ressorts économiques du maintien dans l’activité artistique prisée, le plus souvent non rémunérée, doivent-ils encore être plutôt trouvés à l’extérieur de celle-ci – un patrimoine, une compagne ou un compagnon soutien financier ou une activité principale “alimentaire” – laissant du temps libre pour la création ? Les mondes de l’art varient certes dans les possibles offerts à ces artistes “modestes” : quand les poètes et les écrivain·e·s exercent majoritairement des métiers liés à l’écrit comme l’en¬seignement ou le journalisme (Dubois, 2012 ; Lahire, 2006), les musi¬cien·ne·s de jazz (Buscatto, 2004), les danseurs/ses (Rannou/Roharik, 2006) ou les comédien·ne·s (Paradeise, 1998) évoluent plutôt dans la plu¬riactivité au sein de leur monde de l’art. Mais au-delà des différences entre les mondes de l’art, comment penser le vieillissement des artistes “modes¬tes” contemporain·e·s au fil de leur trajectoire de manière sociologique et anthropologique ? Ce numéro spécial rassemble sept travaux empiriques menés dans six mondes de l’art – musique, littérature, théâtre, arts visuels, cirque et danse – et dans cinq pays occidentaux – France, Finlande, Pologne, Suède, Suisse. A la lecture des sept textes publiés dans ce numéro, en lien avec la littérature existante déjà mentionnée sur le sujet portant sur des artistes évoluant dans les pays occidentaux, plusieurs questionnements émergent afin de mieux saisir le maintien des artistes “modestes” au fil du temps dans leur activité malgré les échecs et les difficultés objectives et subjec¬tives rencontré·e·s sur leur chemin artistique. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.4000/rsa.3396 |