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Titre : | Frais d’inscription et quantification néolibérale de l’Université : Habilitation à diriger des recherches |
Auteurs : | Hugo Harari-Kermadec |
Type de document : | document Ă©lectronique |
Editeur : | Villeneuve d'Ascq : Université de Lille I, 2016 |
Format : | 178 p |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ UNIVERSITE ; ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ; FRANCE ; ECONOMIE DE L'EDUCATION ; FINANCEMENT DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ; REFORME ; POLITIQUE DE L'EDUCATION |
Mots-clés: | Marchandisation |
Résumé : | Cette habilitation à diriger des recherches s’inscrit dans une reconversion vers l’économie. Après une thèse de statistiques, j’ai rejoint l’ENS Cachan comme maître de conférences en économie. Mes travaux se sont orientés en conséquence vers cette nouvelle discipline, non pour y trouver un champ d’application de mes résultats précédents mais pour y développer un programme de recherche propre. Celui-ci s’est d’abord concentré sur la hausse des frais d’inscription à l’Université et sur la littérature économique qui l’appuie. Après avoir mené une critique interne des arguments théoriques en faveur de cette hausse et en avoir étudié économétriquement les effets ségrégatifs, je me suis tourné vers une critique plus externe, à partir d’entretiens avec des étudiant•es. Si la hausse des frais n’est pas souhaitable, l’augmentation du financement de l’enseignement supérieur est pourtant nécessaire. Nous proposons de financer « par répartition » une allocation étudiante, à partir d’une extension de la sécurité sociale. Le dernier chapitre de cette HDR est consacré au rôle déterminant que joue la quantification dans la transformation néolibérale de l’Université. Les frais d’inscription participent de cette transformation, au-delà du seul enjeu de l’accès au supérieur et de son financement. Ils permettent, avec les classements et d’autres formes d’évaluation, monétaires ou non, de mettre en nombre les services d’enseignement supérieur et de recherche produits à l’Université. Lorsque ses produits acquièrent une expression quantitative et monétaire, ils peuvent être vendus comme des marchandises. La réorganisation qui en résulte du côté de la production est une marchandisation de l’activité académique, une abstraction du travail universitaire en travail producteur de valeur marchande. Si cette marchandisation n’annule pas les valeurs propres au monde universitaire (valorisation du savoir et de la raison, validation par les pairs, etc.) ¬- de même que la valeur d’échange n’annule pas la valeur d’usage – elle les inscrit dans un processus de production de valeur économique. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://acides.hypotheses.org/315 |
Documents numériques (1)
Haraki-Kermadec-2016-HDR_Tome_I.pdf Adobe Acrobat PDF |