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Titre : | Quels effets des aides à l’embauche sur les trajectoires et le volume de l’emploi ? Deux exercices de modélisation appliqués à la Wallonie (2020) |
Auteurs : | Matthieu Delpierre ; Frédéric Verschueren |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Reflets et perspectives de la vie Ă©conomique (Tome LVII, 2019/3) |
Article en page(s) : | pp. 87-102 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ MESURE POUR L'EMPLOI ; BELGIQUE ; WALLONIE ; RECRUTEMENT ; STATISTIQUE D'EMPLOI ; EMPLOI ; EVALUATION ; MODELISATION |
Résumé : | Cet article étudie les effets d’aides à l’embauche ciblées sur les trajectoires et le volume de l’emploi au moyen de deux approches complémentaires. Premièrement, nous proposons un modèle d’appariement, dans lequel les postes de travail sont hétérogènes, dans le but d’explorer les incitants des employeurs à embaucher et se séparer de travailleurs temporairement subsidiés. Notre théorie conclut que les aides à l’embauche augmentent tant le taux de sortie du chômage que le taux de séparation, de sorte que l’impact sur la probabilité d’atteindre l’emploi permanent est indéterminé. L’effet adverse sur les séparations est causé par l’hétérogénéité des postes de travail : les postes les plus productifs ont plus de chance de survivre au-delà de la période subsidiée. Nous montrons que les aides à l’embauche abaissent le seuil de rentabilité et mènent à l’ouverture de postes moins productifs. Ces offres accroissent l’externalité de congestion et la probabilité d’occupation des postes vacants diminue pour tous les postes, y compris les plus productifs. Deuxièmement, nous utilisons un modèle de macro-simulation pour évaluer l’impact d’une politique plus attractive d’aide à l’embauche ciblée sur le volume de l’emploi, en prenant en compte les effets de substitution et les effets multiplicateurs. Un module ad hoc, qui capture la dynamique de création et de destruction, est calibré sur des données administratives de flux d’entrées et de sorties de travailleurs en Wallonie. Cela nous permet d’estimer les créations d’emploi parmi les travailleurs ciblés et les pertes d’emploi parmi les non-ciblés. Nous évaluons aussi l’impact budgétaire et mettons en évidence que les coûts de la politique sont principalement supportés par l’échelon régional et les bénéfices par l’échelon fédéral. Enfin, nos résultats confirment l’intuition selon laquelle les aides à l’embauche impliquent moins d’effets d’aubaine que les aides à l’emploi permanentes. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/rpve.583.0087 |