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Titre : | La construction discursive des rapports de force dans les éditoriaux de La Presse : le cas des médecins et des infirmières (2019) |
Auteurs : | Mathieu Dufour ; Audrey Laurin-Lamothe |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (vol. 74, n° 3, Eté 2019) |
Article en page(s) : | pp. 423-444 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ SANTE ; MEDECIN ; INFIRMIER ; SALAIRE ; CONDITION DE TRAVAIL ; CANADA ; QUEBEC ; REVUE DE LA LITTERATURE |
Résumé : |
Par le biais d’une analyse thématique d’éditoriaux de La Presse sur près de 35 ans, soit de 1980 à 2015, nous montrons comment s’est graduellement construit, au Québec, un discours qui prône une augmentation constante de la rémunération des médecins, alors même que, parallèlement, les infirmières recevaient un traitement asymétrique. Notre analyse s’inscrit dans la continuité des recherches sur les facteurs ayant influencé l’évolution de la rémunération des travailleurs à partir des années 1980.
Notre objectif dans cet article est de cerner si le rapport de force de ces deux catégories de travailleurs s’est détérioré ou a été renforcé sur le plan narratif grâce au portrait qu’en brosse La Presse, l’un des quotidiens les plus lus du Québec. Jusqu’à l’aube des années 2000, les médecins sont décrits et considérés au même titre que les autres travailleurs, notamment les infirmières, c’est-à -dire que leurs revendications salariales ou relatives à leurs conditions de travail sont dépeintes négativement par les éditorialistes. Cependant, au début du présent siècle s’opère un changement discursif qui justifie dorénavant la hausse de la rémunération des membres de cette profession, discours principalement basé sur l’argument de la nécessité d’un rattrapage avec le reste du Canada. Par la suite, dans le cadre d’une analyse thématique, les données relatives à la rémunération des médecins sont comparées à l’augmentation des salaires des infirmières, qui elles n’ont pas bénéficié d’un tel traitement et qui font l’objet d’une dévalorisation associée à la représentation genrée de leur pratique. Au final, cette recherche constitue une contribution à une meilleure connaissance du discours médiatique en tant que reflet et moteur des rapports de force entre catégories sociales qui bénéficient de privilèges inégaux. Notre étude illustre également le traitement différencié réservé à deux groupes de professionnels en santé. |
Document Céreq : | Non |