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Titre : | Luxe, genre et émotions dans l’hôtellerie (2015) |
Auteurs : | Gabriele Pinna |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | La Nouvelle Revue du Travail (n° 6, 2015) |
Article en page(s) : | mis en ligne le 30 avril 2015 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ HOTELLERIE-RESTAURATION ; METIER DE L'HOTELLERIE-RESTAURATION ; EMOTION ; RELATION DE SERVICE ; FRANCE ; GENRE ; SOUFFRANCE AU TRAVAIL ; INEGALITE SOCIALE |
Mots-clés: | Luxe |
Résumé : | Dans l’hôtellerie de luxe, la distance sociale entre salarié•e•s et client•e•s impose aux salarié•e•s la reconnaissance du capital symbolique et de la supériorité sociale des client•e•s, tout en affichant enthousiasme et spontanéité. Les règles de sentiments sont genrées et se construisent autour d’une division sexuée du travail. Les femmes sont censées être dans l’empathie et la sensibilité, tout en ayant à subir la séduction et les comportements sexuels des clients et des collègues. Les hommes réalisent des tâches à forte valeur symbolique, propres à l’univers du luxe, ce qui implique une grande maîtrise de sa façade personnelle, mais ils sont aussi susceptibles d’entretenir une complicité avec certains clients lors de pratiques de galanterie et de séduction. Dans l’ensemble, les salarié•e•s peuvent prendre leurs distances avec ces contraintes émotionnelles, notamment en renversant symboliquement l’ordre social et émotionnel à travers le rire et la moquerie. Néanmoins, ils quittent souvent l’hôtellerie de luxe en raison de la souffrance éprouvée, symptôme d’une difficulté à gérer durablement le travail émotionnel. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://journals.openedition.org/nrt/2135 |