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Titre : | L'évolution des usages du temps. : Exploit, labeur, honneur, travail : une analyse internationale sur longue période (2017) |
Auteurs : | Jonathan Gershuny ; Kimberly Fisher |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Futuribles (n° 421, novembre-décembre 2017) |
Article en page(s) : | pp. 47-68 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TEMPS ; TEMPS DE TRAVAIL ; TRAVAIL ; ETUDE HISTORIQUE ; LOISIR ; TEMPS LIBRE ; AGE ; FEMME ; COMPARAISON INTERNATIONALE ; CONDITION DE VIEAuteur Cité VEBLEN Thorstein |
Résumé : | Les débats récents sur les conséquences de la robotisation sur l’emploi (combien restera-t-il d’emplois non automatisés ?) posent en filigrane la question de la capacité des sociétés modernes à offrir un emploi à chacun à temps plein. Le temps de travail diminue-t-il nécessairement avec le progrès technologique et le développement économique ? C’est pour répondre à cette question que Jonathan Gershuny et Kimberly Fisher ont étudié les résultats d’enquêtes sur l’emploi du temps des individus dans 16 pays au cours des cinq dernières décennies : ils présentent ici les tendances qui s’en dégagent concernant le travail au sens large. Après un rappel historique montrant comment ont évolué les aspirations et rapports au travail et au loisir depuis le XIXe siècle (s’appuyant principalement sur les théories de Veblen), les auteurs présentent les différentes enquêtes sur lesquelles s’appuie leur analyse ainsi que la méthodologie utilisée. Puis ils relèvent plusieurs grandes tendances : une certaine constance historique et une certaine similitude entre pays s’agissant du temps consacré au travail (rémunéré + non rémunéré) sur les 55 dernières années ; une convergence hommes-femmes dans les évolutions et une quasi-équité entre les sexes concernant le temps consacré à l’ensemble du travail (rémunéré + non rémunéré) ; un apparent nivellement historique de ce temps de travail autour de huit heures et demie par jour ; et une inversion de la variation de la répartition travail / loisir selon le capital humain (ce sont aujourd’hui les plus diplômés qui travaillent le plus), que les auteurs associent à une croissance de la part de l’« exploit » au détriment de celle du « labeur » (selon la terminologie de Veblen) dans le travail rémunéré des sociétés de ce début de XXIe siècle. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/futur.421.0047 |