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Titre : | Le transfert des pratiques de flexibilisation de l’emploi dans une firme multinationale : le rôle charnière des acteurs locaux des filiales (2016) |
Auteurs : | Armel Brice Adanhounme |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (vol. 71, n° 2, Printemps 2016) |
Article en page(s) : | pp. 274-298 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ FLEXIBILITE DU MARCHE DU TRAVAIL ; ENTREPRISE MULTINATIONALE ; PRATIQUE DE GRH ; ORGANISATION D'ENTREPRISE ; SEGMENTATION DU MARCHE DU TRAVAIL ; NEGOCIATION COLLECTIVE ; ORGANISATION SYNDICALE ; RESEAU SOCIAL ; INDUSTRIE EXTRACTIVE-ENERGIE ; CANADA ; GHANA |
Résumé : |
À contre-courant des approches fonctionnaliste, culturaliste et, dans une moindre mesure, constructiviste sur le transfert transnational des pratiques organisationnelles dans les firmes multinationales (MNC), qui insistent toutes sur le rôle primordial des gestionnaires supposés faire le pont entre la maison-mère et les filiales, cet article recourt aux processus de négociation sociale dudit transfert par les acteurs locaux plutôt intéressés par ce qu’ils y gagnent. Pour mieux comprendre les raisons de la réussite (ou de l’échec) du transfert des pratiques de flexibilisation qu’une MNC nord-américaine cherche à implanter dans sa filiale au Ghana et qu’elle a mises en pratique au Canada, l’article propose un modèle analytique de deux facteurs capables d’en influencer l’issue : les mécanismes de gouvernance locale et l’agence micropolitique.
Le premier facteur souligne la finalité économique du transfert et traduit les arrangements institutionnels initiés par les gestionnaires des filiales, notamment avec l’exécutif syndical au Canada et la communauté locale au Ghana. Cette gouvernance locale produit une segmentation à l’intérieur du marché de travail au Canada (les permanents vs les temporaires) et à l’extérieur dans la communauté au Ghana (les travailleurs vs la communauté). Quant au second facteur, le rôle politique des acteurs, il reflète les enjeux locaux en termes de survie de l’usine, dans un cas, et de préservation des traditions socio-ethniques, dans l’autre. Ces acteurs locaux qui contrôlent la segmentation des pratiques de flexibilisation de l’emploi dans leur filiale respective jouent ainsi un rôle charnière dans le processus du transfert dont ils conditionnent la réussite. L’article conclut qu’il y a une négociation sociale nécessaire des pratiques organisationnelles que la maison-mère cherche à transférer aux filiales et que la réussite ou l’échec du transfert est fonction de la portée du consensus négocié avec les acteurs touchés par les enjeux, et pas seulement de la finalité économique recherchée par les politiques d’hybridation. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |