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| Titre : | Le travail à l'épreuve du numérique : Regards disciplinaires croisés, droit/sociologie (2016) |
| Auteurs : | Alexandra Bidet ; Jérôme Porta |
| Type de document : | Article : document électronique |
| Dans : | Revue de droit du travail (n° 5, mai 2016) |
| Article en page(s) : | pp. 328-334 |
| Langues: | Français |
| Catégories : |
Thésaurus CEREQ DROIT ; SOCIOLOGIE ; ECONOMIE NUMERIQUE ; TRAVAIL ; COMPARAISON ; TRAVAIL SALARIE ; MUTATION TECHNOLOGIQUE |
| Résumé : |
Comment penser les liaisons entre le droit du travail et la sociologie ? Si les juristes tiennent la sociologie - du droit notamment - comme une science nécessaire à la connaissance du droit, ils la relèguent, encore trop souvent, au rang de savoir auxiliaire. De leur côté, une partie des sociologues semble avoir délaissé la question du droit. Les occasions de rencontres ne manquent pourtant pas, que l'on songe à la compréhension du travail, ou encore aux évolutions du salariat. Mais les perspectives - d'un côté normative, de l'autre empirique - semblent par trop divergentes. Une des voies de liaison(s) ne pourrait-elle être alors celle d'une interdisciplinarité critique ? Prendre un objet sous des éclairages différents afin d'en faire émerger les conditions de connaissance et mettre à distance les représentations que charrient les rapports et communications officielles. Telle est l'expérience à laquelle nous convient les auteurs de la présente chronique à propos d'un objet, familier mais encore en devenir : le travail à l'épreuve du numérique.
Les rapports consacrés à l'analyse des transformations du travail et du numérique sont devenus légion. Tous reposent sur des constats de réalité qui semblent dicter un changement - par exemple le numérique serait central dans les métamorphoses du travail. Ces constats ont-ils force d'évidence ? Contre une compréhension déterministe des relations entre travail et technologie, les auteurs de la présente liaison proposent une déconstruction des présupposés sur lesquels reposent les rapports. Leur contribution montre tout à la fois la diversité des articulations entre technologie et travail, mais également le besoin d'une reformulation de la question même du travail dans sa globalité. À l'heure où le travail et les travailleurs semblent livrés en proie aux « entreprises logicielles », ce moment de réflexion et d'éclaircissement apparaît des plus salutaires. |
| Document Céreq : | Non |
