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Titre : | Gestion de la main-d'oeuvre à la Compagnie Française des Téléphones Thomson-Houston dans les années 1930. (1989) |
Auteurs : | Catherine Omnès |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Dossier de recherche du CEE (n° 27, juin 1989) |
Article en page(s) : | 64 p. |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ EMPLOI DES FEMMES ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; PRATIQUE DE GRH ; ETUDE HISTORIQUE ; ETUDE DE CAS ; TELECOMMUNICATION-POSTE ; FRANCE |
Résumé : | L’étude de la gestion du personnel ouvrier à la Compagnie Française des Téléphones Thomson-Houston dans les années 1930 met d’abord en évidence les spécificités de l’emploi dans l’industrie téléphonique, puis les ajustements opérés par l’entreprise dans le double contexte de crise et de mutations technologiques et sociale des années 1930. Par la minutie, la rapidité et la dextérité qu’elle requiert, la production téléphonique encourage à une féminisation élevée et impose une forte sélectivité à l’embauche sur des critères d’âge et d’expérience professionnelle. Le caractère irrégulier de la production contribue, en outre, à décomposer le personnel ouvrier en un noyau stable et une main-d’œuvre à la fois experte et très mobile, qui circule sur un marché du travail intra sectoriel englobant les différentes entreprises de la construction électrique de la région parisienne. Les années 1931-1936 sont porteuses de nouveaux arbitrages entre partage du travail et intensification des rendements, entre stabilisation de la main-d’œuvre et accélération du turn-over. Pendant la crise (1931-1935), l’entreprise cherche à s’attacher le personnel le plus compétent, en maintenant notamment les salaires, tout en accroissant simultanément la rotation de la majorité de la main-d’œuvre. Parallèlement, une réorganisation du travail semble être menée, qui est l’occasion d’une refonte de la grille des qualifications. Celle-ci aboutit à l’exclusion générale des femmes des catégories des emplois qualifiés. 1936 confirme cette exclusion mais apporte une augmentation notable des salaires, une réduction de l’écart entre salaires féminins et masculins et un ralentissement de la mobilité. (Résumé CEE) |
Document Céreq : | Non |