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Titre : | L’apprentissage en entreprise au cœur de la compétitivité allemande (2011) |
Auteurs : | René Lasserre |
Type de document : | Article : document électronique |
Dans : | Regards sur l'économie allemande (n° 103, Décembre 2011) |
Article en page(s) : | pp. 13-18 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ APPRENTISSAGE ; ALLEMAGNE ; FORMATION PROFESSIONNELLE ; ORGANISATION D'ENTREPRISE ; FORMATION EN ALTERNANCE ; QUALIFICATION ; JEUNE ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; RELATION FORMATION-EMPLOI |
Résumé : |
On se livre avec assiduité, depuis plusieurs mois, à l’exercice de la comparaison des facteurs de compétitivité France-Allemagne. Et on passe au crible tous les indicateurs statistiques officiels pour tenter d’identifier la ou les formules permettant de découvrir le secret des performances allemandes. Mais à force de ne vouloir considérer que des facteurs chiffrables dont l’objectivité semble hors de tout soupçon, puisque les données ainsi obtenues ont été scientifiquement calculées, on en parvient à croire que ces facteurs-coûts permettraient à eux seuls d’expliquer les différences dans le dynamisme de nos deux économies. Et de fait, on en oublie l’essentiel : le rôle de ces facteurs hors coût ou autres « soft skills » sans lesquels les facteurs coûts ne peuvent ni s’expliquer ni se comprendre, puisqu’ils sont soustraits à leur contexte national respectif qui seul leur confère un sens.
Parmi ces facteurs hors coût qui éclairent la compétitivité allemande, il en est un dont on ne mesure pas toutes les implications : c’est l’apprentissage dans le système de formation duale. On l’identifie essentiellement comme l’explication du faible taux de chômage des jeunes en Allemagne. Or s’il assure effectivement la fluidité de la transition formation/emploi, il joue aussi un rôle clé dans le haut niveau de qualification de la population allemande et sa hausse continue. Car au savoir théorique et technique des salariés ainsi formés s’ajoute une « compétence d’action » qui leur confère la capacité à s’adapter à un environnement et des process en mutation, et d’innover. C’est là le ‘secret’ de la compétitivité et de la force d’innovation des entreprises allemandes, et par-dessus tout du Mittelstand industriel qui forme un grand nombre de jeunes. C’est là aussi, de ce fait, le ‘secret’ d’une culture entrepreneuriale au fondement de l’identité sociale allemande sur laquelle repose sa compétitivité économique. (Source : Regards sur l'économie allemande) |
En ligne : | http://www.cairn.info/article.php?REVUE=regards-sur-l-economie-allemande&ANNEE=2011&NUMERO=4&PP=13 |