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Titre : | L’université, un espace de régulation : l’« abandon » dans les 1ers cycles à l’aune de la socialisation universitaire (2011) |
Auteurs : | Romuald Bodin ; Mathias Millet |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Sociologie (vol. 2, n° 3, 2011/3) |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ UNIVERSITE ; ETUDIANT ; ABANDON DES ETUDES ; ECHEC SCOLAIRE ; SOCIOLOGIE DE L'EDUCATION ; FRANCE |
RĂ©sumĂ© : | La rĂ©cente multiplication de rapports ministĂ©riels, d’essais et d’articles plus ou moins grand public, ainsi que de travaux scientifiques insistant sur l’existence de taux « catastrophiques » d’« abandon » dans les 1ers cycles universitaires invite au rĂ©examen d’un certain nombre de questions concernant l’universitĂ©. Quels liens existe‑t‑il entre les transformations sociodĂ©mographiques du public de l’enseignement supĂ©rieur et les pratiques de non‑ rĂ©inscription ou de rĂ©orientation qui marquent la scolaritĂ© d’un grand nombre d’étudiants ? A‑t‑on raison d’interprĂ©ter ces pratiques Ă©tudiantes comme le rĂ©sultat d’« Ă©checs » individuels ou de dĂ©faillances institutionnelles ? Ces pratiques prĂ©sentent‑elles des variations en fonction des propriĂ©tĂ©s spĂ©cifiques des filières d’études frĂ©quentĂ©es ? Après une analyse critique de ce qu’il est possible d’appeler le « paradigme de l’échec » et sur la base d’une enquĂŞte quantitative et qualitative approfondie rĂ©alisĂ©e au sein de l’acadĂ©mie de Poitiers, l’« abandon » dans les premiers cycles est saisi comme le rĂ©sultat d’un processus de rĂ©gulation des aspirations Ă©tudiantes et plus gĂ©nĂ©ralement des flux successifs de nouveaux bacheliers, redistribuant les Ă©tudiants, selon leurs caractĂ©ristiques sociales et scolaires, dans les diffĂ©rents secteurs de l’enseignement supĂ©rieur, et participant par ce biais au maintien des hiĂ©rarchies sociales et universitaires. Ainsi rĂ©examinĂ©s, les taux de non-rĂ©inscription ne s’avèrent rĂ©ductibles ni Ă une simple dĂ©faillance institutionnelle ni Ă la simple agrĂ©gation de choix et d’« Ă©checs » individuels. Il s’agit bien d’un « fait social », au sens de Durkheim, dont on peut saisir l’aspect diffĂ©rentiel via la notion de matrice disciplinaire. (Source : Sociologie) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://sociologie.revues.org/998 |