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Titre : | CAP et certificats de spécialité : les enjeux de la formation au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale (1989) |
Auteurs : | Guy Brucy |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 27-28, juillet-décembre 1989) |
Article en page(s) : | pp. 131-146 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CAP - CERTIFICAT D'APTITUDE PROFESSIONNELLE ; NIVEAU V ; CREATION-RENOVATION DE DIPLOME ; ENSEIGNEMENT TECHNIQUE-PROFESSIONNEL ; ETUDE HISTORIQUE ; FRANCE |
Résumé : | Entre les deux guerres, la volonté d'ajuster les formations au plus près des besoins professionnels locaux engendrera la multiplication anarchique des CAP. Leur émiettement géographique fut favorisé par des instances décentralisées comme les commissions locales professionnelles ou les comités départementaux de l'enseignement technique, et par l'absence de réglementation nationale. La demande d'unification émanant des départements rencontra et légitima la politique étatique de standardisation des diplômes amorcée par le régime de Vichy et poursuivie au lendemain de la libération. La forme centralisée prise par cette homogénéisation fut le révélateur des contradictions qui opposaient les différentes conceptions de la formation. Elles déterminèrent les stratégies des principaux partenaires. La conception traditionnelle, dominante dans l'artisanat, privilégiait l'apprentissage du métier sur le lieu de travail. La compétence y était garantie plus par l'expérience que par le diplôme. La parcellisation des tâches qui caractérisait des branches comme le textile, conduisit à créer un nouveau diplôme - le certificat de spécialité - inférieur au CAP. La métallurgie choisit de négocier un compromis qui fixait les règles de certification des formations par un diplôme public (le CAP) dont la validité était garantie par l'Etat sur tout le territoire national. Dépositaire d'une tradition éducative humaniste qui donnait le primat aux connaissances acquises par l'individu sur les compétences requises par le poste de travail, l'enseignement technique étendit le champ d'institutionnalisation de diplômes fortement standardisés. Il rompait ainsi avec la logique du cloisonnement des formations pour les aligner sur les normes scolaires. |
Document Céreq : | Oui |
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