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Titre : | Les réallocations d'emplois en France sont-elles en phase avec le cycle ? (2002) |
Auteurs : | Richard Duhautois |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Economie et statistique (n° 351, 2002) |
Article en page(s) : | pp. 87-103 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ MARCHE DU TRAVAIL ; EMPLOI ; CYCLE ECONOMIQUE ; FLEXIBILITE DU MARCHE DU TRAVAIL ; CREATION D'EMPLOI ; SUPPRESSION D'EMPLOI ; SECTEUR SECONDAIRE ; SECTEUR TERTIAIRE ; FRANCE |
Résumé : | Les flux bruts d’emplois permettent de mieux appréhender l’ajustement de l’emploi au cycle économique que les flux nets. Cet ajustement est censé s’opérer par les destructions d’emplois dans le cas d’une grande flexibilité du marché du travail (États-Unis), et par les créations dans le cas d’une moins grande flexibilité (Europe occidentale continentale). En France, les réallocations d’emplois («créations» plus «destructions») concernent chaque année un emploi sur cinq. Ces flux sont moins importants dans l’industrie et dans les plus grandes entreprises. L’essentiel de ces mouvements s’effectuent à l’intérieur des sous-secteurs de l’industrie et des services (réallocations intra-sectorielles). Les réallocations inter-sectorielles ont cependant tendance à être plus fortes dans le secteur industriel en période de récession. Dans les phases basses du cycle, les flux d’emplois des secteurs les plus en déclin augmentent en direction des secteurs les plus dynamiques: les créations d’emplois restent alors un peu plus vives dans les services que dans l’industrie. Dans les services, la moindre intensité capitalistique et la plus grande précarité de certains emplois favorisent un ajustement plus étroit des destructions d’emplois à la récession: elles sont alors relativement plus importantes que dans l’industrie. La tertiarisation de l’économie associée à une plus grande flexibilité de l’emploi augmente la dispersion des destructions d’emplois au cours du temps et engendre une modification de l’ajustement de l’emploi au cours du cycle: celui-ci s’effectuerait sur les créations en phase haute, et en phase basse sur les destructions. En France, les réallocations d’emplois ne seraient au total ni en phase (procycliques), ni en opposition avec le cycle (contracycliques): elles seraient plutôt acycliques. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_2002_num_351_1_7408 |