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Titre : | Une mesure de la discrimination dans l'écart de salaire entre hommes et femmes (2000) |
Auteurs : | Dominique Meurs ; Sophie Ponthieux |
Type de document : | Article : document électronique |
Dans : | Economie et statistique (n° 337-338, 2000-7/8) |
Article en page(s) : | pp. 135-158 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ INEGALITE SALARIALE ; DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL ; TEMPS DE TRAVAIL ; EMPLOI DES FEMMES ; GENRE ; FRANCE |
Résumé : | Les différences de salaire entre hommes et femmes peuvent résulter de multiples facteurs. Tout d’abord, les emplois occupés n’ont pas les mêmes caractéristiques: les durées du travail féminines sont en moyenne plus courtes, principalement à cause du temps partiel (qui concerne environ un tiers des femmes contre à peine 5 % des hommes), certaines catégories d’emplois s’avèrent plutôt féminines comme celle des employés, d’autres plutôt masculines comme celles des cadres et des ouvriers, et les femmes sont plus souvent employées dans le secteur public que les hommes. Les différences entre les caractéristiques individuelles observables (éducation, expérience professionnelle, interruptions de carrière) contribuent également à l’inégalité des salaires. Enfin, les femmes peuvent subir une pénalisation salariale spécifique (ou discrimination salariale), qui se traduirait par une moindre valorisation de leurs caractéristiques productives par rapport aux hommes. En 1997, pour l’ensemble des salariés (temps partiel inclus), l’écart salarial estimé est de 27 % en faveur des hommes. Les différences de durée hebdomadaire de travail jouent un rôle important, puisqu’elles expliquent les deux cinquièmes de cet écart; les autres différences structurelles expliquent deux autres cinquièmes; reste un cinquième «inexpliqué». Lorsqu’on restreint l’analyse aux seuls salariés à temps complet, l’écart salarial se réduit à 11 %, mais la part «expliquée» se réduit également, et n’est plus que de la moitié. Comme attendu, les différences de durée n’ont alors qu’un rôle amoindri (ne comptant que pour à peine un dixième de l’écart), la part des autres effets de structure restant inchangée de l’ordre de deux cinquièmes. Au total, parmi les salariés à temps complet, près de la moitié de l’écart salarial entre hommes et femmes peut s’interpréter en termes de discrimination salariale. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_2000_num_337_1_7501 |