Résumé :
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La demande sociale en terme de sécurité ne cesse de croître. Le métier de la sécurité-surveillance se modifie et tente de consolider ses positions face à la demande. La profession des agents de sécurité et de surveillance se caractérise par l'embauche de jeunes de sexe masculin, dès leur première année de vie active, par une externalisation de plus en plus forte du travail et par le phénomène de sous-traitance qui s'impose comme un modèle dominant. Ce secteur connaît une fragilité organisationnelle. En effet, le plus souvent, l'accès aux fonctions d'agent de sécurité ne constitue qu'un épisode unique et court dans un parcours professionnel. La profession n'apparaît jamais comme un débouché naturel, ni comme un passage obligé. Néanmoins, cette précarité professionnelle favorise une extension des aires de mobilité sur un marché du travail élargi. La profession partage avec beaucoup d'autres le même réservoir de main-d'oeuvre. De plus en plus, les agents de sécurité appartiennent à des entreprises spécialisées. Ces entreprises sont représentatives de l'état de la profession. Leur organisation est " duale " : tout semble converger vers des formes organisationnelles instables, mais l'entreprise s'articule aussi autour d'une logique de pérennisation des compétences grâce à un personnel plus stable et porteur de la continuité des savoir-faire du métier de l'entreprise.
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