Résumé :
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Le miracle hollandais, caractérisé par un redressement économique important dans les années 1990, est analysé du point de vue du fonctionnement des relations professionnelles et du mode d'adaptation des politiques sociales depuis 1982, à la lumière de la théorie néo-corporatiste. Le fonctionnement néo-corporatiste des relations professionnelles a eu des résultats différents selon qu'il s'agissait de politique salariale, de protection sociale ou de politique de l'emploi. Le redressement des Pays-Bas est parti d'un compromis entre les partenaires sociaux sur la modération salariale (accord de Wassenaar), caractérisé par un retrait de l'Etat dans un domaine d'intervention qui lui était traditionnel. En revanche, dans les domaines de la protection sociale et de l'emploi, l'Etat a eu un rôle prépondérant. Il s'est attaché à réduire les dépenses publiques (salaires des fonctionnaires, protection sociale, réforme de la garantie de revenus en cas d'inaptitude au travail), et, en matière de politique de l'emploi, il est passé d'une tradition de non intervention dans les années 1980 à une orientation de sa politique, en 1994, en direction des emplois non qualifiés (subventions à l'emploi, création d'emploi d'insertion, etc.).
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