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Résumé :
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L'exclusion touche autant aux conditions de vie matérielles qu'au système relationnel des individus. Dans un nouveau contexte de disqualification de l'Etat-providence, l'action sociale, située à l'entre-deux des personnes en difficulté et de la société instituée, doit redéfinir ses tâches, qu'une approche historique autant que théorique permet de mieux saisir. Elle peut cependant servir de régulateur, pour atténuer les effets de l'exclusion, en s'appuyant sur les réseaux relationnels déjà constitués ou en mettant en oeuvre une articulation transversale entre les habitants, les collectivités locales et les institutions. Son rôle est de favoriser pour les exclus le droit à la parole et d'ouvrir un espace de transactions. Ces transactions multidimensionnelles avec les services sociaux sont cependant engagées, par les exclus, au terme d'un processus de résignation qui atteint doublement leur identité. Ces derniers doivent, en effet, faire face à la fois à un regard étranger et à la dégradation de leur statut social.
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