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Résumé :
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Les entreprises fonctionnent aujourd'hui dans des organisations flexibles sur des modèles de réseaux, techniques ou de communication. Malgré ses apports scientifiques, la sociologie des réseaux n'a guère abordé la dimension sociale induite par ces nouveaux systèmes de pratiques professionnelles. N. Dodier propose une étude des conduites et des conditions des opérateurs (ce terme réunit tous les individus impliqués dans les réseaux quelle que soit leur position hiérarchique) et envisage une théorie générale de la solidarité technique, en revisitant l'analyse de Durkheim sur les formes de solidarité. Cette démonstration s'appuie sur un travail empirique en entreprise, plus particulièrement l'exploitation d'incidents qui mobilisent non seulement des questions d'adaptations techniques mais aussi des questions de responsabilités morales, de respect pour les objets techniques et de virtuosité professionnelle. L'étude des organisations flexibles (ou distribuées) et des formes de solidarités qui s'y développent est l'objet d'une attention particulière : on peut les considérer comme des sociétés technicisées et permettre ainsi une analogie avec les formes de solidarité en société, dont on dit qu'elles sont aujourd'hui en pleine mutation.
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