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Titre : | Quel ciblage du soutien Ă la R&D et Ă l'innovation pour les entreprises en France ? (2022) |
Auteurs : | Haithem Ben Hassine ; Camille Ciriez ; Claude Mathieu ; France stratégie (Paris) |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Note d'analyse (n° 113, septembre 2022) |
Article en page(s) : | 16 p |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ RECHERCHE-DEVELOPPEMENT ; INNOVATION ; ENTREPRISE ; FRANCE ; PARTICIPATION DE L'ETAT |
Résumé : |
La France compte une dizaine d’opérateurs qui gèrent une soixantaine de dispositifs nationaux d’aide à la R&DI (Recherche et développement, innovation). L’importance du nombre de dispositifs et de leurs possibles combinaisons peut être à l’origine d’effets indésirables affectant sensiblement leur efficacité individuelle et globale. Ainsi, le recours simultané à plusieurs dispositifs par la même entreprise pourrait être le signe d’un ciblage insuffisant et de redondances. L’analyse inédite présentée dans cette note est réalisée à partir de l’appariement de données collectées auprès de huit opérateurs de l’État qui gèrent les principaux dispositifs d’aide à la R&DI. Les résultats sont établis sur la période 2009-2016 et devront être actualisés sur données plus récentes. Pour cette période, il en ressort les résultats principaux suivants :
- Le recours simultané des entreprises à plusieurs opérateurs la même année reste limité alors que la politique d’innovation en France offre une palette foisonnante d’outils pour le financement de la R&DI. Lorsqu’une entreprise reçoit une aide de Bpifrance, qui regroupe 90 % des bénéficiaires d’aides directes (subventions, prêts et avances remboursables), elle a seulement une chance sur dix de recourir à un autre opérateur d’aides directes. Cette probabilité est plus élevée pour les entreprises bénéficiant d’aides directes d’autres opérateurs : 44 % pour l’Acoss, 50 % pour l’Ademe, et jusqu’à 70 % pour la DGE (Nano, 2017) et l’Onera. Le multi-recours est le plus présent chez les grandes entreprises, avec 45 % des bénéficiaires qui recourent à deux opérateurs d’aides directes ou plus, contre 9 % pour les ETI, 7 % pour les PME et 12 % pour les TPE. Par ailleurs, 70 % des entreprises bénéficiant d’une aide directe recourent par ailleurs à une aide indirecte (CIR et/ou exonérations fiscale et sociale). - 57 % du montant des aides directes est destiné aux entreprises de moins de 250 salariés, une part sensiblement plus élevée que leur poids dans l’économie nationale (41 % de la valeur ajoutée), alors même que peu d’entre elles sont bénéficiaires (5 500 en 2016). Les TPE-PME sont particulièrement ciblées par les aides distribuées par l’Acoss (la quasi-totalité) et Bpifrance (86 % du montant), alors qu’à l’inverse, les aides directes distribuées par le Cnes, l’Onera et la DGE (Nano, 2017) bénéficient essentiellement aux plus grandes entreprises. - Enfin, les aides directes sont davantage orientées vers la R&DI du secteur manufacturier que vers les services, et au sein de ces deux secteurs davantage vers les activités à forte intensité technologique et de connaissance que vers les activités à faible intensité. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.strategie.gouv.fr/publications/ciblage-soutien-rd-linnovation-entreprises-france |
Documents numériques (1)
fs-2022-na113-retd_et_innovation-septembre.pdf Adobe Acrobat PDF |