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Titre : | Formes d’économie collaborative et protection sociale : premiers éléments d’analyse et de synthèse (2022) |
Auteurs : | Jean-Luc Outin |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Revue française des affaires sociales (n° 1, 2022/1) |
Article en page(s) : | pp. 63-91 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ECONOMIE NUMERIQUE ; PROTECTION SOCIALE ; FRANCE ; INTERNET ; IDENTITE PROFESSIONNELLE ; QUALIFICATION ; CONFLIT DU TRAVAIL ; LEGISLATION DU TRAVAIL |
Mots-clés: | Plateformes collaborative |
Résumé : | Ce programme de recherche de la Mission recherche (MIRE, au ministère des Solidarités et de la Santé) et de la Mission d’animation de la recherche (MAR, du ministère du Travail et de l’Emploi) a débuté par un séminaire de réflexion organisé entre septembre 2017 et mars 2018, ayant donné lieu à des actes . Ce séminaire visait à circonscrire la thématique de l’économie collaborative, à mieux en comprendre les enjeux, à repérer les équipes de recherches travaillant sur le sujet et à identifier les questions pertinentes à inscrire dans un appel à recherches. La notion même d’économie collaborative a donné lieu à débat, du fait de son ambiguïté et de la multiplicité des fondements et des formes d’organisations correspondantes. Dans le cadre de sa recherche, Y. Fondeur la définit « comme l’ensemble des nouvelles formes productives en réseau permettant aux individus de s’engager librement dans des activités coordonnées de manière ponctuelle ou pérenne ». Cette définition large renvoie à des réalités très diverses. Elle couvre aussi bien les échanges de biens et de services entre particuliers par le biais d’applications numériques que les espaces de travail où se retrouvent des travailleurs indépendants en quête de conseils, de partage d’expériences et de lien social, activités pour lesquelles la notion d’économie collaborative retenue initialement dans le programme de recherche semble pertinente. Pourtant, elle désigne aussi la mise en relation d’offreurs et de demandeurs par des plateformes commerciales internationales, pour lesquelles la notion d’économie des plateformes capitalistes est plus adaptée. Il s’y ajoute les plateformes dites « alternatives », qui s’appuient sur des principes et des modes de fonctionnement coopératifs les distinguant des plate formes capitalistes qui dominent le marché. Ainsi, dans cette synthèse, on parlera souvent de « plateformes ». On utilisera également le terme de « travailleurs de plateformes », mais aussi de « jobbers », qui sont des travailleurs indépendants réalisant des missions souvent d’appoint (comme du bricolage), et de « freelances » qui désignent les travailleurs indépendants principalement dans les métiers du numérique. La question de la nouveauté réelle de ces agencements productifs, au-delà de leur dimension technologique liée au numérique, implique d’en analyser les différentes facettes et leur caractère transitoire ou pérenne. L’indépendance du travailleur, souvent mise en avant pour signifier l’aspiration à une autonomie professionnelle qui impliquerait une rupture avec le statut salarié de l’activité, est à interroger sous ses multiples dimensions économiques, juridiques et sociologiques pour en cerner les avantages mais aussi les risques en termes de conditions de travail et d’emploi, de santé et de couverture sociale. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/rfas.221.0063 |