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Titre : | Le rôle de la mobilité internationale dans les parcours académiques et professionnels des étudiants chinois en France (2021) |
Auteurs : | Tana Bao |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Journal of international Mobility (n° 8, 2020/1) |
Article en page(s) : | pp. 45-72 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ MOBILITE GEOGRAPHIQUE ; MIGRATION ; CHINE ; FRANCE ; ETUDIANT ; ACCES A L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ; INSERTION PROFESSIONNELLE |
Résumé : | usqu’au début du xxie siècle, très peu d’étudiants chinois venaient faire des études supérieures en France. Ils constituent aujourd’hui la plus importante communauté étudiante étrangère issue d’un pays non francophone (ils sont 27 315 en 2019-2020, Rosenwald, 2020). Cette arrivée résulte d’un choix stratégique lié à un contexte national particulier, où le résultat du baccalauréat détermine la réussite d’un étudiant. Les établissements d’enseignement supérieur français sont accessibles aux étudiants issus de classes moyennes, voire populaires, à la différence des établissements des pays anglophones par exemple. Aujourd’hui, la mobilité des étudiants chinois n’est plus seulement une mobilité d’élite comme il y a trente ans. L’obtention d’un diplôme étranger renommé offre une nouvelle chance de promotion. Le flux migratoire se caractérise de plus en plus par des différenciations selon le milieu d’origine, le parcours antérieur, les motivations et les projets professionnels. La mobilité vers la France s’organise autour d’un modèle triptyque entre « seconde chance », capacité financière et attrait et place de la langue française dans le monde. Ainsi, ceux qui ne sont pas satisfaits de leur parcours en Chine se replient temporairement vers l’enseignement supérieur français pour être ensuite mieux armés pour affronter la concurrence sur le marché chinois des jeunes diplômés. Car, si les Chinois savent particulièrement bien hiérarchiser la valeur de leurs propres diplômes où s’illustrent de fortes inégalités entre les régions, la question est plus ouverte quant aux diplômes des pays étrangers. Par ailleurs, l’investissement que constitue le séjour en France est davantage rentabilisé lorsque les débouchés professionnels sont liés à l’usage de la langue française. La recherche d’un emploi est devenue plus difficile du fait de la concurrence provoquée par le retour au pays de nombreux étudiants chinois. Le « retour sur investissement » parait de moins en moins valable pour les jeunes générations. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/jim.008.0045 |