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Titre : | Sociologies de la race et racisme (2018) |
Auteurs : | Stéphanie Garneau, dir. ; Grégory Giraudo Baujeu, dir. |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Sociologie et sociétés (vol. 50, n° 2, automne 2018) |
Article en page(s) : | pp. 5-215 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ DISCRIMINATION RACIALE ; FRANCE ; CANADA ; QUEBEC ; ESPAGNE ; SUISSE ; MAROC ; SOCIOLOGIE ; MIGRATION |
Résumé : | Ce numéro de Sociologie et sociétés souhaite s’éloigner de ces procès d’intention stériles pour ramener les discussions sociologiques sur le racisme sur le terrain scientifique, qu’il soit question d’épistémologies, de théories ou de méthodologies. L’objectif est donc de contribuer, avec d’autres (Jounin, Palomares et Rabaud, 2008 ; Belkacem et al., 2019 ; El Miri, à paraître), à défendre la pleine légitimité d’une sociologie du racisme, mais en admettant la pluralité potentielle de cette sociologie, sa diversité interne et les débats heuristiques que cette dernière peut susciter — d’où le pluriel donné au titre de ce dossier thématique, « Sociologies de la race et du racisme ». La nuance n’est pas bénigne. L’idée n’est plus de tenter de convaincre les opposants aux rapports sociaux de race de la pertinence de les inclure dans l’analyse, mais d’assumer sans complexe l’existence de ces derniers, afin de discuter et d’approfondir les outils conceptuels et les stratégies d’enquête les mieux adaptés pour les appréhender. Pour ce faire, nous sommes partis d’un postulat singulier : si le racisme est bien l’expression d’un système d’inégalités structurelles (Essed, 2001) lié aux phénomènes d’esclavage, de colonialisme et de ségrégation (Césaire, 2004 ; Fanon, 2015 ; Memmi, 1957, 1982), et qu’il constitue en cela une réalité historique massive, les rapports de pouvoir dont il est l’expression sont différenciés et obéissent à des ressorts situés, pluriels et changeants. Les auteurs réunis dans ce numéro ont donc fait le pari de s’éloigner d’un regard en surplomb sur le racisme pour documenter « par le bas » les modalités plurielles par lesquelles les rapports sociaux de race s’expriment et se perpétuent. Leurs textes rappellent ainsi que le racisme est un phénomène relationnel qui prend corps et sens dans les interactions les plus banales de la vie quotidienne. Si les sociétés québécoise et française ont servi de point de départ à la réflexion de cet article introductif, le numéro ne s’y restreint pas et expose des réalités se rapportant à plusieurs contextes sociaux : suisse, marocain, espagnol, français, québécois, canadien. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.erudit.org/fr/revues/socsoc/2018-v50-n2-socsoc05087/ |