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Titre : | De la manifestation au procès : la mobilisation pour les cheminots marocains de la SNCF (2019) |
Auteurs : | Narguesse Keyhani ; Vincent-Arnaud Chappe |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Sociologie du travail (vol. 61, n° 4, octobre-décembre 2019) |
Article en page(s) : | mis en ligne le 01 décembre 2019 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Organisme Cité SNCFThésaurus CEREQ ENTREPRISE PUBLIQUE ; TRANSPORT FERROVIAIRE ; PRATIQUE DE GRH ; CHEMINOT ; TRAVAILLEUR MIGRANT ; FORME D'EMPLOI ; INEGALITES ; CONFLIT DU TRAVAIL ; ORGANISATION SYNDICALE ; FRANCE |
Résumé : | Le 31 janvier 2018, plus de huit cents cheminots retraités et originaires du Maroc gagnaient leur procès devant la cour d’appel de Paris, au terme d’une action judiciaire contre la SNCF afin de faire reconnaître le caractère discriminatoire de leur statut. « Auxiliaires permanents » parce qu’étrangers, ils demandaient une indemnisation pour le manque à gagner lié à des carrières plates et des retraites diminuées par rapport à leurs collègues français du « cadre permanent ». La condamnation de la SNCF marque l’issue d’un combat judiciaire dans lequel les syndicats semblent en retrait après avoir été l’un des acteurs principaux de la mobilisation. Cette évolution correspond à la supplantation d’un cadrage « statutaire » de la mobilisation, défendu par Sud-Rail à travers des actions « coup-de-poing », par un référentiel en termes de non-discrimination associé à l’arme du droit. On peut y voir une opposition structurelle entre, d’un côté, un modèle « traditionnel » de l’action contestataire porté par des syndicats offensifs et, de l’autre, un modèle dépolitisé, porté par une association fondée sur une identité communautaire. Cette opposition doit néanmoins être relativisée pour laisser place à une description plus nuancée des articulations et tensions entre deux pôles de mobilisation au sein du monde du travail. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.4000/sdt.28754 |