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Titre : | Comment traiter de la question du culturalisme dans l’encadrement de la jeunesse ? : Introduction (2020) |
Auteurs : | Lila Belkacem ; SĂ©verine Chauvel |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Agora débats jeunesses (n° 84, 2020/1) |
Article en page(s) : | pp. 41-51 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CULTURE ; JEUNE ; ACTION SOCIALE ; EDUCATION ; FRANCE ; POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE ; ENSEIGNEMENT SCOLAIRE |
Résumé : | De quelles manières ces acteur·trice·s de l’éducation et de l’intervention sociale font-ils/elles donc appel à la notion de culture dans le cadre de dispositifs destinés à des publics spécifiques (comme la médiation interculturelle) ou dans celui de pratiques quotidiennes considérées comme ordinaires ou universelles ? La « culture » et la « culture d’origine » des publics sont-elles uniquement invoquées par les professionnel·le·s lorsqu’il est question de personnes altérisées sur le plan ethnoracial ? Ces termes sont-ils alors employés comme un euphémisme pour ne pas utiliser ceux controversés de « race » ou d’« ethnie » ? Avant de répondre à ces questions, il nous semble nécessaire de revenir sur les critiques pouvant être adressées à la notion de culture, mais aussi à certaines approches se réclamant de l’anticulturalisme.Les cinq articles qui figurent dans ce dossier tentent d’explorer certaines des perspectives de recherche exposées dans cette introduction. Même s’ils reposent sur des enquêtes empiriques concernant des formes de culturalisme dans des contextes sociaux différents, ces textes font apparaître plusieurs analogies : ils montrent la tension entre, d’une part, la norme scolaire – plus largement républicaine – supposée égalitaire et aveugle aux « différences », et, d’autre part, le regard et la prise en charge différentialistes. Dans ce cadre, les formes prises par les discours et les traitements culturalistes varient selon le contexte professionnel et l’articulation entre culturalisme et racialisation : ceux-ci oscillent entre des formes se pensant bienveillantes et inclusives, et d’autres qui, au contraire, assument plus explicitement un rejet des pratiques et des représentations des personnes minorisées. Ces textes montrent que le recours aux notions de culture et de décalage culturel se passent souvent de justification et peuvent avoir pour fonction de produire du consensus parmi les professionnel·le·s. Le recours à ces notions semble en effet jouer un rôle d’euphémisation de la race et de la pauvreté combinés, mais aussi du rôle des institutions dans la reproduction des inégalités. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-agora-debats-jeunesses-2020-1-page-41.htm |