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Titre : | Les espaces du travail (2016) |
Auteurs : | Marie Benedetto-Meyer ; JĂ©rĂ´me Cihuelo |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La Nouvelle Revue du Travail (n° 9, 2016) |
Article en page(s) : | mis en ligne le 02 novembre 2016 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ANALYSE DU TRAVAIL ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; FRANCE ; RELATION DE SERVICE ; RAPPORT SALARIAL ; LIEU DE TRAVAIL |
Mots-clés: | Espace de travail |
Résumé : | L’espace de travail prend depuis le début des années 1990 une importance nouvelle au sein des entreprises et des administrations dont traite le Corpus de ce numéro. Il semble (re)devenir une composante stratégique des politiques de réorganisation et de réduction des coûts. Au-delà de cette actualité, l’espace s’apparente à un instrument durable utilisé par les directions d’entreprise pour structurer et contrôler le travail. En effet, l’organisation du travail et l’organisation spatiale entretiennent des relations étroites depuis le début du XXe siècle. La perspective sociohistorique permet de nous éclairer sur l’évolution de la pensée managériale des bureaux et des relations tissées avec les conceptions managériales du travail tertiaire. Dans le même temps, cette lecture sociohistorique permet de montrer combien les modes d’aménagement traduisent spatialement les principes d’organisation valorisés et leurs visées, parfois hésitantes ou paradoxales. Au-delà de ces perspectives historiques, que nous apprend l’analyse de l’espace sur le travail ? Les différentes contributions nous amènent à considérer l’espace comme la scène où se jouent à la fois rapport salarial, rapports sociaux et relation de service. L’espace, en réunissant dans un même lieu des publics différents avec des enjeux spécifiques, conduit en effet à des situations de superposition ouvrant sur des « conflits serviciels » : il devient à la fois le lieu d’expression des tensions et un moyen de lutte pour la reconnaissance d’activités socialement déconsidérées. De manière générale, l’espace restitue une opposition permanente entre dépossession organisationnelle et réappropriation individuelle et collective. Il constitue tour à tour (ou simultanément) un moyen de cadrage de l’activité de travail et un moyen d’action des travailleurs dans la réaffirmation de leur quête de reconnaissance et de leur capacité d’agir. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://nrt.revues.org/2859 |