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Titre : | La mobilisation collective face à un changement institutionnel imposé : Le cas d’une université dans le contexte de mise en œuvre de la loi LRU (2014) |
Auteurs : | Corinne Grenier ; Christelle Zeller |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | RIMHE - Revue Interdisciplinaire sur le Management et l'Humanisme (n° 10, 2014/1) |
Article en page(s) : | pp. 84-104 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CHANGEMENT ORGANISATIONNEL ; LOI ; UNIVERSITE ; POLITIQUE DE L'EDUCATION ; REFORME ; CONFLIT DU TRAVAIL ; ORGANISATION SYNDICALE ; FRANCE |
Mots-clés: | Mobilisation collective |
Résumé : |
Cette recherche s’intéresse à la manière dont les organisations s’adaptent au changement institutionnel dans sa phase initiale. Nous étudions le changement institutionnel à travers les deux niveaux d’appréhension possible : le niveau organisationnel (comment une organisation s’adapte) et le niveau individuel (individus impliqués dans cette adoption) (Choi et Chang, 2009). A travers une méthodologie qualitative et compréhensive fondée sur l’étude d’un cas exemplaire, nous étudions comment une université de petite taille, engagée dans la première phase de la mise en place de la loi LRU (en 2009), mobilise collectivement ses enseignants-chercheurs, pour atteindre ses objectifs et enjeux prônés par ce changement institutionnel majeur. Le concept de mobilisation collective (Tremblay et Wils, 2005) est pertinent pour articuler les deux facettes (individuelle et collective) de réponses au changement.
Nos données primaires sont issues de 27 entretiens semi-directifs, principalement avec des enseignants-chercheurs, et d’observation non participante. Notre recherche offre trois résultats qui enrichissement la littérature : a) l’adhésion collective à un changement ne signifie pas automatiquement une mobilisation collective envers l’organisation ; b) un travail de théorisation du changement (Munir, 2005), qui est dual, conduit à un niveau supérieur (au nom du service public) ou à un niveau inférieur (l’individu et sa carrière), ne permet pas réellement de soutenir une mobilisation collective ; c) cette mobilisation collective ne peut être attendue sans réelle modification des modes de gouvernance (Moore et Hartley, 2008) (à un niveau opérationnel) et des modes de management des ressources humaines (valorisation financière ou autres formes de reconnaissance) en compensation du surcroit de travail demandé. Actuellement, la mobilisation reste un acte individuel, sans espace ou autres dispositifs permettant de développer une mobilisation collective en faveur de l’université. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.cairn.info/revue-rimhe-2014-1.htm |