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Titre : | Des fins de carrière toujours marquées par l’inactivité pour les femmes (2012) |
Auteurs : | Benoît Rapoport |
Type de document : | Article : document électronique |
Dans : | Retraite et société (n° 63, 2012/2) |
Article en page(s) : | pp. 79 - 108 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TRAVAILLEUR AGE ; INEGALITES ; RETRAITE ; CHEMINEMENT PROFESSIONNEL ; STATISTIQUE D'EMPLOI ; FRANCE |
Résumé : | Cet article se situe dans le cadre des réflexions menées, d’une part, sur la situation de l’emploi des seniors et son impact sur la constitution de leurs futurs droits à pension et, d’autre part, sur les écarts de pension entre hommes et femmes, encore importants pour les générations partant actuellement à la retraite. On sait en effet que les accidents de carrière que les individus peuvent connaître après 50 ans jouent un rôle important dans l’acquisition des droits et, par conséquent, sur leur décision de partir à la retraite, mais on avait jusqu’alors peu d’éléments sur les caractéristiques des trajectoires professionnelles des hommes et des femmes après cet âge. Cet article y remédie en dressant un tableau complet des carrières des individus après 50 ans, quelle que soit leur activité à cet âge et après. Il compare aussi les validations des droits à pension et le moment du départ à la retraite selon la trajectoire et le sexe. Pour cela, il s’appuie sur les données des échantillons interrégimes de cotisants et des échantillons interrégimes de retraités collectées par la Drees, et examine les générations nées en 1934, 1938 et 1942 – pour lesquelles on dispose de l’ensemble de la carrière après 50 ans jusqu’aux âges de départ en retraite – et, de manière plus ponctuelle, les générations 1946 et 1950. On observe que dans ces générations, les taux d’emploi diminuent régulièrement avec l’âge, le chômage, la préretraite et l’inactivité dite « autre » (hors dispense de recherche d’emploi, préretraite et maladie/invalidité) devenant de plus en plus importante. Même si les écarts entre hommes et femmes se sont réduits entre les générations 1934 et 1942, les femmes de ces générations ont été nettement plus nombreuses que les hommes à connaître l’inactivité « autre » après 50 ans, même lorsqu’elles étaient en emploi à cet âge. À l’inverse, les hommes de ces générations (nés en 1934,1938 et 1942) ont davantage fait l’expérience de la préretraite. Il en a résulté une moindre accumulation de droits à pension pour les femmes après 50 ans et des départs généralement plus tardifs, même à situation professionnelle équivalente à 50 ans. Enfin, du fait de durées d’activité plus faibles, les départs à la retraite des femmes paraissent plus sensibles à leur trajectoire de fin de carrière. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.cairn.info/revue-retraite-et-societe-2012-2-page-79.htm |