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Titre : | La moindre performance scolaire des enfants de couples mixtes en France : un éclairage par les méthodes quantitative et qualitative (2011) |
Auteurs : | Anne Unterreiner |
Type de document : | Article : document électronique |
Dans : | Sociologie (vol. 2, n° 1, 2011/1) |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ INEGALITES ; REUSSITE SCOLAIRE ; ORIGINE SOCIALE ; POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE ; SOCIALISATION ; ACCES A L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ; IDENTITE CULTURELLE |
Résumé : | Rares sont les études portant spécifiquement sur les enfants de couples mixtes en France. Cette population est souvent confondue avec les descendants d’immigrés dans l’étude des performances scolaires de ceux-ci. Or, la socialisation intrafamiliale et le rapport au pays de résidence des enfants de couples mixtes divergent de ceux des descendants de Français et de ceux des descendants d’immigrés. Se pose alors la question de savoir si la définition de leur univers normatif et leur degré de stigmatisation permettent d’expliquer leurs performances scolaires. Les auteurs de l’enquête « Histoires de vie. Construction des identités» (insee, ined, 2003) ayant surreprésenté les personnes issues de l’immigration, il a été possible d’étudier la réussite scolaire des enfants de couples mixtes par rapport aux Français, aux descendants d’immigrés et aux immigrés. Il en résulte que les enfants de couples mixtes ont moins de chances de faire des études supérieures que toutes les autres sous-populations étudiées. L’utilisation des méthodes quantitative et qualitative permet de tester l’hypothèse selon laquelle ces performances scolaires moindres pourraient résulter d’un flottement de l’univers normatif ainsi que de la stigmatisation de cette population, ces deux phénomènes ayant pour conséquence une crise identitaire. La trajectoire migratoire et donc le pays de socialisation ainsi que le lien de filiation apparaissent ainsi centraux dans la définition de leur univers normatif. Et l’impact du stigmate sur la définition identitaire semble être influencé par le degré de visibilité de la mixité, les convictions religieuses réelles ou supposées non chrétiennes étant fortement stigmatisées. Le caractère visible de la mixité dépend des interactions sociales. L’école semble être le lieu où les enfants de couples mixtes sont le plus perçus comme Autres. (Source : Sociologie |
En ligne : | http://sociologie.revues.org/858 |