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Titre : | La polyvalence comme méthode d'organisation du travail (1986) |
Auteurs : | Françoise Rérat |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 14, avril-juin 1986) |
Article en page(s) : | pp. 43-53 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ POLYVALENCE ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; FLEXIBILITE DE LA PRODUCTION ; ETUDE DE CAS ; ETUDE REGIONALE ; INDUSTRIE DE LA CHAUSSURE ; FRANCE |
Résumé : |
Cet article s'appuie sur les premiers résultats d'une enquête effectuée auprès d'entreprises productrices de chaussures de la région de Cholet au début de l'année 1985. L'analyse est centrée sur la notion de polyvalence comme nouvelle méthode d'organisation du travail. Elle prend en compte les formes traditionnelles de la polyvalence (où la qualité des produits est synonyme de métier) et les nouvelles formes de polyvalence (où la qualité des produits découle d'une souplesse d'ajustement aux nouvelles exigences du marché).
En tant que pratique traditionnelle, la polyvalence vise à atténuer l'impact des variations saisonnières de l'activité sur les temps de production. Elle touche les phases de production peu intensives en capital sur lesquelles les entreprises cherchent à augmenter leurs gains de productivité. Elle est localisée sur une phase de production particulière, le carrefour piqûre-montage et concerne des ouvrières très expérimentées. En tant que méthode d'organisation souple du travail, elle touche maintenant l'ensemble des opérations de production (y compris les chaînes de montage) et permet une meilleure synchronisation du rythme de la production et du rythme du marché. Sa reconnaissance dans l'échelle des qualifications (il existe désormais une rubrique d'ouvriers polyvalents) aboutit à une transformation radicale de la répartition de la main-d'œuvre dans les emplois : alors que la polyvalence traditionnelle touche exclusivement le personnel féminin, elle s'étend désormais également au personnel masculin. La mise en place de cette nouvelle forme de polyvalence nécessite un consensus social dont les entreprises de cette région bénéficient depuis longtemps. Qu'en sera-t-il dans les années qui viennent si la crise entraîne une détérioration des relations sociales ? |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3406/forem.1986.1172 |
Documents numériques (1)
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